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8.2 Définition des paquets

L’interface de haut-niveau pour les définitions de paquets est implémentée dans les modules (guix packages) et (guix build-system). Par exemple, la définition du paquet, ou la recette, du paquet GNU Hello ressemble à cela :

(define-module (gnu packages hello)
  #:use-module (guix packages)
  #:use-module (guix download)
  #:use-module (guix build-system gnu)
  #:use-module (guix licenses)
  #:use-module (gnu packages gawk))

(define-public hello
  (package
    (name "hello")
    (version "2.10")
    (source (origin
              (method url-fetch)
              (uri (string-append "mirror://gnu/hello/hello-" version
                                  ".tar.gz"))
              (sha256
               (base32
                "0ssi1wpaf7plaswqqjwigppsg5fyh99vdlb9kzl7c9lng89ndq1i"))))
    (build-system gnu-build-system)
    (arguments '(#:configure-flags '("--enable-silent-rules")))
    (inputs (list gawk))
    (synopsis "Hello, GNU world: An example GNU package")
    (description "Guess what GNU Hello prints!")
    (home-page "https://www.gnu.org/software/hello/")
    (license gpl3+)))

Sans être expert·e en Scheme, on peut comprendre la signification des différents champs présents. Cette expression lie la variable hello à un objet <package>, qui est en substance un enregistrement (voir Scheme records dans GNU Guile Reference Manual). On peut inspecter cet objet de paquet avec les procédures qui se trouvent dans le module (guix packages) ; par exemple, (package-name hello) renvoie — ô surprise ! — "hello".

Avec un peu de chance, vous pourrez importer tout ou partie de la définition du paquet qui vous intéresse depuis un autre répertoire avec la commande guix import (voir Invoquer guix import).

Dans l’exemple précédent, hello est défini dans un module à part, (gnu packages hello). Techniquement, cela n’est pas strictement nécessaire, mais c’est pratique : tous les paquets définis dans des modules sous (gnu packages …) sont automatiquement connus des outils en ligne de commande (voir Modules de paquets).

Il y a quelques points à remarquer dans la définition de paquet précédente :

Voir Référence de package, pour une description complète des champs possibles.

Pour aller plus loin : Vous vous sentez intimidé·e par le langage Scheme ou vous êtes curieux·se de le découvrir ? Le livre de recettes a une petite section pour démarrer qui résume une partie de ce qui a été montré au-dessus et explique les bases. Voir Cours accéléré du langage Scheme dans le livre de recettes de GNU Guix, pour plus d’information.

Lorsqu’une définition de paquet est en place, le paquet peut enfin être construit avec l’outil en ligne de commande guix build (voir Invoquer guix build), pour résoudre les échecs de construction que vous pourriez rencontrer (voir Débogage des échecs de construction). Vous pouvez aisément revenir à la définition du paquet avec la commande guix edit (voir Invoquer guix edit). Voir Consignes d’empaquetage, pour plus d’informations sur la manière de tester des définitions de paquets et Invoquer guix lint, pour des informations sur la manière de vérifier que la définition respecte les conventions de style. Enfin, voir Canaux pour des informations sur la manière d’étendre la distribution en ajoutant vos propres définitions de paquets dans un « canal ».

Finalement, la mise à jour de la définition du paquet à une nouvelle version amont peut en partie s’automatiser avec la commande guix refresh (voir Invoquer guix refresh).

Sous le capot, une dérivation qui correspond à un objet <package> est d’abord calculé par la procédure package-derivation. Cette dérivation est stockée dans un fichier .drv dans /gnu/store. Les actions de construction qu’il prescrit peuvent ensuite être réalisées par la procédure build-derivation (voir Le dépôt).

Procédure :package-derivation dépôt paquet [système]

Renvoie l’objet <derivation> du paquet pour le système (voir Dérivations).

paquet doit être un objet <package> valide et système une chaîne indiquant le type de système cible — p. ex. "x86_64-linux" pour un système GNU x86_64 basé sur Linux. dépôt doit être une connexion au démon, qui opère sur les dépôt (voir Le dépôt).

De manière identique, il est possible de calculer une dérivation qui effectue une compilation croisée d’un paquet pour un autre système :

Procédure :package-cross-derivation dépôt paquet cible [système]

Renvoie l’objet <derivation> du paquet construit depuis système pour cible.

cible doit être un triplet GNU valide indiquant le matériel cible et le système d’exploitation, comme "aarch64-linux-gnu" (voir Specifying Target Triplets dans Autoconf).

Une fois qu’on a une définition de paquet, on peut facilement définir des variantes du paquet. Voir Définition de variantes de paquets, pour plus d’informations.


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