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Ce document propose des didacticiels et des exemples détaillés pour GNU Guix, un outil de gestion des paquets fonctionnel écrit pour le système GNU. voir le manuel de référence de Guix pour plus de détails sur le système, son API et les concepts associés.
Ce manuel est aussi disponible en anglais (voir GNU Guix Cookbook) et en allemand (voir GNU-Guix-Kochbuch). Si vous désirez traduire ce document dans votre langue maternelle, rejoignez Weblate (voir Traduire Guix dans le manuel de référence de Guix).
• Didacticiels pour Scheme | Découvrez votre nouveau langage préféré ! | |
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— Liste détaillée des nœuds — Empaquetage | ||
• Didacticiel d'empaquetage | Un didacticiel sur la manière d’ajouter des paquets à Guix. | |
Configuration du système | ||
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GNU Guix est écrit dans le langage de programmation Scheme. Nombre de ses fonctionnalités peuvent être consultées et manipulées par programmation. Vous pouvez utiliser Scheme entre autres pour générer des définitions de paquets, pour les modifier, pour les compiler ou pour déployer des systèmes d’exploitation entiers.
Connaître les bases de la programmation en Scheme vous permettra d’utiliser de nombreuses fonctionnalités avancées de Guix — et vous n’avez pas besoin d’être un·e programmeur·euse chevronné·e !
C’est parti !
• Cours accéléré du langage Scheme |
Monter: Didacticiels pour Scheme [Table des matières][Index]
Guix utilise l’implémentation Guile du langage Scheme. Pour commencer à
jouer avec le langage, installez-le avec guix install guile
et
démarrer une BLÉA (REPL en anglais), une
boucle de lecture, évaluation, affichage, en lançant guile
sur
la ligne de commande.
Vous pouvez également lancer la commande guix shell guile -- guile
si
vous préférez ne pas installer Guile dans votre profil utilisateur.
Dans les exemples suivants, les lignes montrent ce que vous devez taper sur la REPL ; les lignes commençant par « ⇒ » montrent le résultat de l’évaluation, tandis que les lignes commençant par « -| » montrent ce qui est affiché. Voir Using Guile Interactively dans GNU Guile Reference Manual, pour plus d’information sur la REPL.
#true
et #false
(abrégés #t
et #f
)
correspondent aux booléens « vrai » et « faux ».
Voici des exemples d’expressions valides :
"Bonjour le monde !" ⇒ "Bonjour le monde !" 17 ⇒ 17 (display (string-append "Bonjour " "Guix" "\n")) -| Bonjour Guix ⇒ #<unspecified>
lambda
:
La procédure ci-dessus renvoie le carré de son argument. Comme tout est une
expression, l’expression lambda
renvoie une procédure anonyme, qui
peut ensuite être appliquée à un argument :
((lambda (x) (* x x)) 3) ⇒ 9
define
:
(define a 3) (define square (lambda (x) (* x x))) (square a) ⇒ 9
(define (square x) (* x x))
list
:
(list 2 a 5 7) ⇒ (2 3 5 7)
'(display (string-append "Bonjour " "Guix" "\n")) ⇒ (display (string-append "Bonjour " "Guix" "\n")) '(2 a 5 7) ⇒ (2 a 5 7)
`(2 a 5 7 (2 ,a 5 ,(+ a 4))) ⇒ (2 a 5 7 (2 3 5 7))
Remarquez que le résultat ci-dessus est une liste d’éléments mixtes : des
nombres, des symboles (ici a
) et le dernier élément est aussi une
liste.
let
(voir Local Bindings dans GNU Guile Reference Manual) :
(define x 10) (let ((x 2) (y 3)) (list x y)) ⇒ (2 3) x ⇒ 10 y erreur→ In procedure module-lookup: Unbound variable: y
On peut utiliser let*
pour permettre au déclarations de variables
ultérieures d’utiliser les définitions précédentes.
#:
(dièse, deux-points)
suivi par des caractères alphanumériques :
#:comme-ça
. Voir Keywords dans GNU Guile Reference Manual.
%
pour les variables globales
non modifiables à l’étape de construction. Remarquez que ce n’est qu’une
convention, comme _
en C. Scheme traite %
de la même manière
que les autres lettres.
define-module
(voir Creating Guile Modules dans GNU Guile Reference Manual). Par exemple :
(define-module (guix build-system ruby)
#:use-module (guix store)
#:export (ruby-build
ruby-build-system))
défini le module guix build-system ruby
qui doit se situer dans
guix/build-system/ruby.scm quelque part dans le chemin de recherche
de Guile. Il dépend du module (guix store)
et exporte deux variables,
ruby-build
et ruby-build-system
.
Pour aller plus loin : Scheme est un langage qui a été beaucoup utilisé pour enseigner la programmation et vous trouverez plein de supports qui l’utilisent. Voici une liste de documents qui vous en apprendront plus sur le Scheme :
- A Scheme Primer, par Christine Lemmer-Webber et le Spritely Institute.
- Scheme at a Glance, par Steve Litt.
- Structure and Interpretation of Computer Programs, by Harold Abelson and Gerald Jay Sussman, with Julie Sussman. Colloquially known as “SICP”, this book is a reference.
Vous pouvez aussi l’installer et le lire sur votre ordinateur :
guix install sicp info-reader info sicpVous trouverez plus de livres, de didacticiels et d’autres ressources sur https://schemers.org/.
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Ce chapitre est conçu pour vous enseigner comment ajouter des paquets à la collection de paquets de GNU Guix. Pour cela, vous devrez écrire des définitions de paquets en Guile Scheme, les organiser en modules et les construire.
• Didacticiel d'empaquetage | Un didacticiel sur la manière d’ajouter des paquets à Guix. |
Monter: Empaquetage [Table des matières][Index]
GNU Guix se démarque des autres gestionnaire de paquets en étant bidouillable, surtout parce qu’il utilise GNU Guile, un langage de programmation de haut-niveau puissant, l’un des dialectes Scheme de la famille Lisp.
Les définitions de paquets sont aussi écrites en Scheme, ce qui le rend plus puissant de manière assez unique par rapport aux autres gestionnaires de paquets qui utilisent des scripts shell ou des langages simples.
#:make-flags "…"
à la liste des paquets. Ce ne serait pas aberrant de
penser au drapeau USE de
Gentoo, mais cela va plus loin : la personne qui crée les paquets n’a pas
besoin de penser à l’avance à ces changements, ils peuvent être
programmés par l’utilisateur ou l’utilisatrice !
Le didacticiel suivant traite des bases de la création de paquets avec Guix. Il ne présuppose aucune connaissance du système Guix ni du langage Lisp. On ne s’attend qu’à ce que vous aillez une certaine familiarité avec la ligne de commande et des connaissances de base en programmation.
• Un paquet « hello world » | ||
• Configuration | ||
• Exemple avancé | ||
• Autres systèmes de construction | ||
• Définition programmable et automatisée | ||
• Se faire aider | ||
• Conclusion | ||
• Références |
Suivant: Configuration, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
La section « Définir des paquets » du manuel explique les bases de l’empaquetage avec Guix (voir Définir des paquets dans le manuel de référence de GNU Guix). Dans la section suivante, nous reparlerons en partie de ces bases.
GNU Hello est un exemple de projet qui sert d’exemple idiomatique pour
l’empaquetage. Il utilise le système de construction de GNU
(./configure && make && make install
). Guix fournit déjà une
définition de paquet qui est un parfait exemple pour commencer. Vous pouvez
voir sa déclaration avec guix edit hello
depuis la ligne de
commande. Voyons à quoi elle ressemble :
(define-public hello
(package
(name "hello")
(version "2.10")
(source (origin
(method url-fetch)
(uri (string-append "mirror://gnu/hello/hello-" version
".tar.gz"))
(sha256
(base32
"0ssi1wpaf7plaswqqjwigppsg5fyh99vdlb9kzl7c9lng89ndq1i"))))
(build-system gnu-build-system)
(synopsis "Hello, GNU world: An example GNU package")
(description
"GNU Hello prints the message \"Hello, world!\" and then exits. It
serves as an example of standard GNU coding practices. As such, it supports
command-line arguments, multiple languages, and so on.")
(home-page "https://www.gnu.org/software/hello/")
(license gpl3+)))
Comme vous pouvez le voir, la plus grosse partie est assez simple. Mais examinons les champs ensemble :
Le nom du projet. Avec les conventions de Scheme, on préfère le laisser en minuscule, sans tiret du bas, en séparant les mots par des tirets.
Ce champ contient une description de l’origine du code
source. L’enregistrement origin
contient ces champs :
url-fetch
pour télécharger via HTTP/FTP, mais d’autres méthodes
existent, comme git-fetch
pour les dépôts Git.
https://
pour url-fetch
. Ici
le code spécial « mirror://gnu » fait référence à une ensemble
d’emplacements bien connus, qui peuvent tous être utilisés par Guix pour
récupérer la source, si l’un d’entre eux échoue.
sha256
du fichier demandé. C’est essentiel pour s’assurer
que la source n’est pas corrompue. Remarquez que Guix fonctionne avec des
chaînes en base32, d’où l’appel à la fonction base32
.
C’est ici que la puissance d’abstraction du langage Scheme brille de toute
sa splendeur : dans ce cas, le gnu-build-system
permet d’abstraire
les fameuses invocations shell ./configure && make && make
install
. Parmi les autres systèmes de construction on trouve le
trivial-build-system
qui ne fait rien et demande de programmer toutes
les étapes de construction, le python-build-system
,
emacs-build-system
et bien d’autres (voir Systèmes de construction dans le manuel de référence de GNU Guix).
Le synopsis devrait être un résumé court de ce que fait le paquet. Pour beaucoup de paquets, le slogan de la page d’accueil du projet est approprié pour le synopsis.
Comme le synopsis, vous pouvez réutiliser la description de la page d’accueil du projet. Remarquez que Guix utilise la syntaxe Texinfo.
Utilisez l’adresse en HTTPS si elle est disponible.
Voir guix/licenses.scm
dans les sources du projet pour une liste
complète des licences disponibles.
Il est temps de construire notre premier paquet ! Rien de bien compliqué
pour l’instant : nous allons garder notre exemple avec my-hello
, une
copie de la déclaration montrée plus haut.
Comme avec le rituel « Hello World » enseigné avec la plupart des langages de programmation, ce sera sans doute l’approche la plus « manuelle » d’empaquetage que vous utiliserez. Nous vous montrerons une configuration idéale plus tard, pour l’instant nous allons suivre la voie la plus simple.
Enregistrez ce qui suit dans un fichier nommé my-hello.scm.
(use-modules (guix packages) (guix download) (guix build-system gnu) (guix licenses)) (package (name "my-hello") (version "2.10") (source (origin (method url-fetch) (uri (string-append "mirror://gnu/hello/hello-" version ".tar.gz")) (sha256 (base32 "0ssi1wpaf7plaswqqjwigppsg5fyh99vdlb9kzl7c9lng89ndq1i")))) (build-system gnu-build-system) (synopsis "Hello, Guix world: An example custom Guix package") (description "GNU Hello prints the message \"Hello, world!\" and then exits. It serves as an example of standard GNU coding practices. As such, it supports command-line arguments, multiple languages, and so on.") (home-page "https://www.gnu.org/software/hello/") (license gpl3+))
Nous allons expliquer le code supplémentaire dans un moment.
Essayez de jouer avec les différentes valeurs des différents champs. Si vous changez la source, vous devrez mettre à jour la somme de contrôle. En fait, Guix refusera de construire quoi que ce soit si la somme de contrôle donnée ne correspond pas à la somme de contrôle calculée de la source téléchargée. Pour obtenir la bonne somme de contrôle pour une déclaration de paquet, vous devrez télécharger la source, calculer la somme de contrôle sha256 et la convertir en base32.
Heureusement, Guix peut automatiser cette tache pour nous ; tout ce qu’on doit faire est de lui fournir l’URI :
$ guix download mirror://gnu/hello/hello-2.10.tar.gz Starting download of /tmp/guix-file.JLYgL7 From https://ftpmirror.gnu.org/gnu/hello/hello-2.10.tar.gz... following redirection to `https://mirror.ibcp.fr/pub/gnu/hello/hello-2.10.tar.gz'... …10.tar.gz 709KiB 2.5MiB/s 00:00 [##################] 100.0% /gnu/store/hbdalsf5lpf01x4dcknwx6xbn6n5km6k-hello-2.10.tar.gz 0ssi1wpaf7plaswqqjwigppsg5fyh99vdlb9kzl7c9lng89ndq1i
Dans ce cas particulier, la sortie nous dit quel miroir a été choisi. Si le
résultat de la commande au-dessus n’est pas le même que ce qui est montré,
mettez à jour votre déclaration my-hello
en fonction.
Remarquez que les archives des paquets GNU sont accompagnées de leur signature OpenPGP, donc vous devriez vérifier la signature de cette archive avec « gpg » pour l’authentifier avant d’aller plus loin :
$ guix download mirror://gnu/hello/hello-2.10.tar.gz.sig Starting download of /tmp/guix-file.03tFfb From https://ftpmirror.gnu.org/gnu/hello/hello-2.10.tar.gz.sig... following redirection to `https://ftp.igh.cnrs.fr/pub/gnu/hello/hello-2.10.tar.gz.sig'... ….tar.gz.sig 819B 1.2MiB/s 00:00 [##################] 100.0% /gnu/store/rzs8wba9ka7grrmgcpfyxvs58mly0sx6-hello-2.10.tar.gz.sig 0q0v86n3y38z17rl146gdakw9xc4mcscpk8dscs412j22glrv9jf $ gpg --verify /gnu/store/rzs8wba9ka7grrmgcpfyxvs58mly0sx6-hello-2.10.tar.gz.sig /gnu/store/hbdalsf5lpf01x4dcknwx6xbn6n5km6k-hello-2.10.tar.gz gpg: Signature faite le dim. 16 nov. 2014 13:08:37 CET gpg: avec la clef RSA A9553245FDE9B739 gpg: Bonne signature de « Sami Kerola (https://www.iki.fi/kerolasa/) <kerolasa@iki.fi> » [inconnu] gpg: Attention : cette clef n'est pas certifiée avec une signature de confiance. gpg: Rien n'indique que la signature appartient à son propriétaire. Empreinte de clef principale : 8ED3 96E3 7E38 D471 A005 30D3 A955 3245 FDE9 B739
Vous pouvez ensuite lancer
$ guix package --install-from-file=my-hello.scm
Vous devriez maintenant avoir my-hello
dans votre profil !
$ guix package --list-installed=my-hello my-hello 2.10 out /gnu/store/f1db2mfm8syb8qvc357c53slbvf1g9m9-my-hello-2.10
Nous sommes allés aussi loin que possible sans aucune connaissance de Scheme. Avant de continuer sur des paquets plus complexes, il est maintenant temps de vous renforcer sur votre connaissance du langage Scheme. voir Cours accéléré du langage Scheme pour démarrer.
Suivant: Exemple avancé, Précédent: Un paquet « hello world », Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
Dans le reste de ce chapitre, nous nous appuierons sur vos connaissances de base du langage Scheme. Maintenant voyons les différentes configurations possibles pour travailler sur des paquets Guix.
Il y a plusieurs moyens de mettre en place un environnement d’empaquetage pour Guix.
Nous vous recommandons de travailler directement dans le dépôt des sources de Guix car ça facilitera la contribution au projet.
Mais d’abord, voyons les autres possibilités.
• Fichier local | ||
• ‘GUIX_PACKAGE_PATH’ | ||
• Canaux Guix | ||
• Bidouillage direct dans le dépôt git |
Suivant: ‘GUIX_PACKAGE_PATH’, Monter: Configuration [Table des matières][Index]
C’est ce que nous venons de faire avec ‘my-hello’. Avec les bases de
Scheme que nous vous avons présentées, nous pouvons maintenant éclairer le
sens du début du fichier. Comme le dit guix package --help
:
-f, --install-from-file=FICHIER installer le paquet évalué par le code dans FICHIER
Ainsi, la dernière expression doit renvoyer un paquet, ce qui est le cas dans notre exemple précédent.
L’expression use-modules
indique quels modules sont nécessaires dans
le fichier. Les modules sont des collections de valeurs et de
procédures. Ils sont souvent appelés « bibliothèques » ou « paquets » dans
d’autres langages de programmation.
Suivant: Canaux Guix, Précédent: Fichier local, Monter: Configuration [Table des matières][Index]
Remarque : à partir de Guix 0.16, les canaux plus flexibles sont préférables et remplacent ‘GUIX_PACKAGE_PATH’. Voir la section suivante.
Il peut être fastidieux de spécifier le fichier depuis la ligne de commande
par rapport à un appel à guix package --install my-hello
comme on le
ferait pour les paquets officiels.
Guix permet d’uniformiser le processus en ajoutant autant de « répertoires de déclaration de paquets » que vous le souhaitez.
Créez un répertoire, disons ~/guix-packages et ajoutez-le à la variable d’environnement ‘GUIX_PACKAGE_PATH’ :
$ mkdir ~/guix-packages $ export GUIX_PACKAGE_PATH=~/guix-packages
Pour ajouter plusieurs répertoires, séparez-les avec un deux-points
(:
).
Notre ‘my-hello’ précédent doit être légèrement ajusté :
(define-module (my-hello) #:use-module (guix licenses) #:use-module (guix packages) #:use-module (guix build-system gnu) #:use-module (guix download)) (define-public my-hello (package (name "my-hello") (version "2.10") (source (origin (method url-fetch) (uri (string-append "mirror://gnu/hello/hello-" version ".tar.gz")) (sha256 (base32 "0ssi1wpaf7plaswqqjwigppsg5fyh99vdlb9kzl7c9lng89ndq1i")))) (build-system gnu-build-system) (synopsis "Hello, Guix world: An example custom Guix package") (description "GNU Hello prints the message \"Hello, world!\" and then exits. It serves as an example of standard GNU coding practices. As such, it supports command-line arguments, multiple languages, and so on.") (home-page "https://www.gnu.org/software/hello/") (license gpl3+)))
Remarquez que nous avons assigné la valeur du paquet à un nom de variable
exportée avec define-public
. Cela assigne en fait le paquet à la
variable my-hello
pour qu’elle puisse être utilisée, par exemple en
dépendance d’un autre paquet.
Si vous utilisez guix package --install-from-file=my-hello.scm
avec
le fichier précédent, la commande échouera car la dernière expression,
define-public
, ne renvoie pas un paquet. Si vous voulez utiliser
define-public
dans ce cas tout de même, assurez-vous que le fichier
termine par une évaluation de my-hello
:
; ... (define-public my-hello ; ... ) my-hello
Ce dernier exemple n’est pas très typique.
Maintenant ‘my-hello’ devrait faire partie de la collection de paquets comme tous les paquets officiels. Vous pouvez le vérifier avec :
$ guix package --show=my-hello
Suivant: Bidouillage direct dans le dépôt git, Précédent: ‘GUIX_PACKAGE_PATH’, Monter: Configuration [Table des matières][Index]
Guix 0.16 a introduit la notion de canaux, qui sont similaires à ‘GUIX_PACKAGE_PATH’ mais fournit une meilleure intégration et un meilleur suivi de la provenance. Les canaux ne sont pas nécessairement locaux et ils peuvent être maintenus dans un dépôt Git public par exemple. Bien sûr, vous pouvez utiliser plusieurs canaux en même temps.
Voir Canaux dans le manuel de référence de GNU Guix pour des détails sur la mise en place des canaux.
Précédent: Canaux Guix, Monter: Configuration [Table des matières][Index]
Nous vous recommandons de travailler directement sur le projet Guix : cela réduit le travail nécessaire quand vous voudrez soumettre vos changements en amont pour que la communauté puisse bénéficier de votre dur labeur !
Contrairement à la plupart des distributions logiciels, le dépôt Guix contient à la fois les outils (dont le gestionnaire de paquets) et les définitions des paquets. Nous avons fait ce choix pour permettre aux développeurs et développeuses de profiter de plus de flexibilité pour changer l’API sans rien casser, en mettant à jour tous les paquets en même temps. Cela réduit l’inertie dans le développement.
Clonez le dépôt Git officiel :
$ git clone https://git.savannah.gnu.org/git/guix.git
Dans le reste de cet article, nous utiliserons ‘$GUIX_CHECKOUT’ pour faire référence à l’emplacement de ce clone.
Suivez les instructions du manuel (voir Contribuer dans le manuel de référence de GNU Guix) pour mettre en place l’environnement du dépôt.
Une fois prêts, vous devriez pouvoir utiliser les définitions des paquets de l’environnement du dépôt.
N’ayez pas peur de modifier les définitions des paquets que vous trouverez dans ‘$GUIX_CHECKOUT/gnu/packages’.
Le script ‘$GUIX_CHECKOUT/pre-inst-env’ vous permet d’utiliser ‘guix’ sur la collection de paquets du dépôt (voir Lancer Guix avant qu’il ne soit installé dans le manuel de référence de GNU Guix).
$ cd $GUIX_CHECKOUT $ ./pre-inst-env guix package --list-available=ruby ruby 1.8.7-p374 out gnu/packages/ruby.scm:119:2 ruby 2.1.6 out gnu/packages/ruby.scm:91:2 ruby 2.2.2 out gnu/packages/ruby.scm:39:2
$ ./pre-inst-env guix build --keep-failed ruby@2.1 /gnu/store/c13v73jxmj2nir2xjqaz5259zywsa9zi-ruby-2.1.6
$ ./pre-inst-env guix package --install ruby@2.1
$ ./pre-inst-env guix lint ruby@2.1
Guix essaye de maintenir un bon standard d’empaquetage ; quand vous contribuez au projet Guix, rappelez-vous de
Une fois que vous êtes satisfait du résultat, vous pouvez envoyer votre contribution pour qu’elle rentre dans Guix. Ce processus est aussi détaillé dans le manuel (voir Contribuer dans le manuel de référence de GNU Guix)
Guix est un projet communautaire, donc plus on est de fous, plus on rit !
Suivant: Autres systèmes de construction, Précédent: Configuration, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
L’exemple « Hello World » précédent est le plus simple possible. Les paquets peuvent devenir plus complexes que cela et Guix peut gérer des scénarios plus avancés. Voyons un autre paquet plus sophistiqué (légèrement modifié à partir des sources) :
(define-module (gnu packages version-control) #:use-module ((guix licenses) #:prefix license:) #:use-module (guix utils) #:use-module (guix packages) #:use-module (guix git-download) #:use-module (guix build-system cmake) #:use-module (gnu packages ssh) #:use-module (gnu packages web) #:use-module (gnu packages pkg-config) #:use-module (gnu packages python) #:use-module (gnu packages compression) #:use-module (gnu packages tls)) (define-public my-libgit2 (let ((commit "e98d0a37c93574d2c6107bf7f31140b548c6a7bf") (revision "1")) (package (name "my-libgit2") (version (git-version "0.26.6" revision commit)) (source (origin (method git-fetch) (uri (git-reference (url "https://github.com/libgit2/libgit2/") (commit commit))) (file-name (git-file-name name version)) (sha256 (base32 "17pjvprmdrx4h6bb1hhc98w9qi6ki7yl57f090n9kbhswxqfs7s3")) (patches (search-patches "libgit2-mtime-0.patch")) (modules '((guix build utils))) ;; Suppression des logiciels embarqués. (snippet '(delete-file-recursively "deps")))) (build-system cmake-build-system) (outputs '("out" "debug")) (arguments `(#:tests? #true ; Lancer la suite de tests (c'est la valeur par défaut) #:configure-flags '("-DUSE_SHA1DC=ON") ; détection de collision SHA-1 #:phases (modify-phases %standard-phases (add-after 'unpack 'fix-hardcoded-paths (lambda _ (substitute* "tests/repo/init.c" (("#!/bin/sh") (string-append "#!" (which "sh")))) (substitute* "tests/clar/fs.h" (("/bin/cp") (which "cp")) (("/bin/rm") (which "rm"))))) ;; Lancer les tests avec plus de verbosité. (replace 'check (lambda _ (invoke "./libgit2_clar" "-v" "-Q"))) (add-after 'unpack 'make-files-writable-for-tests (lambda _ (for-each make-file-writable (find-files "." ".*"))))))) (inputs (list libssh2 http-parser python-wrapper)) (native-inputs (list pkg-config)) (propagated-inputs ;; Ces deux bibliothèques sont dans « Requires.private », dans libgit2.pc. (list openssl zlib)) (home-page "https://libgit2.github.com/") (synopsis "Library providing Git core methods") (description "Libgit2 is a portable, pure C implementation of the Git core methods provided as a re-entrant linkable library with a solid API, allowing you to write native speed custom Git applications in any language with bindings.") ;; GPLv2 with linking exception (license license:gpl2))))
(Dans les cas où vous voulez seulement changer quelques champs d’une définition de paquets, vous devriez utiliser l’héritage au lieu de tout copier-coller. Voir plus bas.)
Parlons maintenant de ces champs en détail.
git-fetch
Contrairement à la méthode url-fetch
, git-fetch
a besoin d’un
git-reference
qui prend un dépôt Git et un commit. Le commit peut
être n’importe quelle référence Git comme des tags, donc si la
version
a un tag associé, vous pouvez l’utiliser directement. Parfois
le tag est précédé de v
, auquel cas vous pouvez utiliser
(commit (string-append "v" version))
.
Pour vous assurer que le code source du dépôt Git est stocké dans un
répertoire avec un nom descriptif, utilisez (file-name (git-file-name
name version))
.
Vous pouvez utiliser la procédure git-version
pour calculer la
version quand vous empaquetez des programmes pour un commit spécifique, en
suivant le guide de contribution (voir Numéros de version dans le
manuel de référence de GNU Guix).
Comment obtenir le hash sha256
, vous demandez-vous ? En invoquant
guix hash
sur un clone du commit voulu, de cette manière :
git clone https://github.com/libgit2/libgit2/ cd libgit2 git checkout v0.26.6 guix hash -rx .
guix hash -rx
calcul un SHA256 sur le répertoire entier, en
excluant le sous-répertoire .git (voir Invoquer guix hash dans le manuel de référence de GNU Guix).
Dans le futur, guix download
sera sans doute capable de faire cela
pour vous, comme il le fait pour les téléchargements directs.
Les bouts de code (snippet) sont des fragments quotés (c.-à-d. non évalués) de code Scheme utilisés pour modifier les sources. C’est une alternative aux fichiers .patch traditionnels, plus proche de l’esprit de Guix. À cause de la quote, le code n’est évalué que lorsqu’il est passé au démon Guix pour la construction. Il peut y avoir autant de bout de code que nécessaire.
Les bouts de code on parfois besoin de modules Guile supplémentaires qui
peuvent être importés dans le champ modules
.
Il y a trois types d’entrées. En résumé :
Requis pour construire mais pas à l’exécution – installer un paquet avec un substitut n’installera pas ces entrées.
Installées dans le dépôt mais pas dans le profil, et présentes à la construction.
Installées dans le dépôt et dans le profil, et présentes à la construction.
Voir Référence de package dans le manuel de référence de GNU Guix pour plus de détails.
La différence entre les différents types d’entrées est importante : si une dépendance peut être utilisée comme entrée plutôt que comme entrée propagée, il faut faire ça, sinon elle « polluera » le profil utilisateur sans raison.
Par exemple, si vous installez un programme graphique qui dépend d’un outil en ligne de commande, vous êtes probablement intéressé uniquement par la partie graphique, donc inutile de forcer l’outil en ligne de commande à être présent dans le profil utilisateur. Les dépendances sont gérés par les paquets, pas par les utilisateurs et utilisatrices. Les entrées permettent de gérer les dépendances sans ennuyer les utilisateurs et utilisatrices en ajoutant des fichiers exécutables (ou bibliothèque) inutiles dans leur profil.
Pareil pour native-inputs : une fois le programme installé, les dépendances à la construction peuvent être supprimées sans problème par le ramasse-miettes. Lorsqu’un substitut est disponible, seuls les entrées et les entrées propagées sont récupérées : les entrées natives ne sont pas requises pour installer un paquet à partir d’un substitut.
Remarque : Vous trouverez ici et là des extraits où les entrées des paquets sont écrites assez différemment, comme ceci :
;; « L'ancien style » pour les entrées. (inputs `(("libssh2" ,libssh2) ("http-parser" ,http-parser) ("python" ,python-wrapper)))C’est « l’ancien style », où chaque entrée est une liste que donne une étiquette explicite (une chaine). C’est une méthode prise en charge mais nous vous recommandons plutôt d’utiliser le style présenté plus haut. Voir Référence de package dans le manuel de référence de GNU Guix, pour plus d’informations.
De la même manière qu’un paquet peut avoir plusieurs entrées, il peut aussi avoir plusieurs sorties.
Chaque sortie correspond à un répertoire différent dans le dépôt.
Vous pouvez choisir quelle sortie installer ; c’est utile pour préserver l’espace disque et éviter de polluer le profil utilisateur avec des exécutables et des bibliothèques inutiles.
La séparation des sorties est facultative. Lorsque le champ outputs
n’est pas spécifié, l’unique sortie par défaut (le paquet complet donc) est
"out"
.
Les sorties séparées sont en général debug
et doc
.
Vous devriez séparer les sorties seulement si vous pouvez montrer que c’est
utile : si la taille de la sortie est importante (vous pouvez comparer avec
guix size
) ou si le paquet est modulaire.
Le champ arguments
est une liste de mot-clés et de valeurs utilisés
pour configurer le processus de construction.
L’argument le plus simple est #:tests?
et on l’utilise pour
désactiver la suite de tests pendant la construction du paquet. C’est
surtout utile si le paquet n’a pas de suite de tests. Nous vous recommandons
fortement de laisser tourner la suite de tests s’il y en a une.
Un autre argument courant est #:make-flags
, qui spécifie une liste de
drapeaux à ajouter en lançant make, comme ce que vous feriez sur la ligne de
commande. Par exemple, les drapeaux suivants
#:make-flags (list (string-append "prefix=" (assoc-ref %outputs "out")) "CC=gcc")
se traduisent en
$ make CC=gcc prefix=/gnu/store/...-<out>
Cela indique que le compilateur C sera gcc
et la variable
prefix
(le répertoire d’installation pour Make) sera (assoc-ref
%outputs "out")
, qui est une variable globale côté construction qui pointe
vers le répertoire de destination dans le dépôt (quelque chose comme
/gnu/store/…-my-libgit2-20180408).
De manière identique, vous pouvez indiquer les drapeaux de configuration :
#:configure-flags '("-DUSE_SHA1DC=ON")
La variable %build-inputs
est aussi générée dans cette portée. C’est
une liste d’association qui fait correspondre les noms des entrées à leur
répertoire dans le dépôt.
Le mot-clé phases
liste la séquence d’étapes du système de
construction. Les phases usuelles sont unpack
, configure
,
build
, install
et check
. Pour en savoir plus, vous
devez trouver la bonne définition du système de construction dans
‘$GUIX_CHECKOUT/guix/build/gnu-build-system.scm’ :
(define %standard-phases
;; Standard build phases, as a list of symbol/procedure pairs.
(let-syntax ((phases (syntax-rules ()
((_ p ...) `((p . ,p) ...)))))
(phases set-SOURCE-DATE-EPOCH set-paths install-locale unpack
bootstrap
patch-usr-bin-file
patch-source-shebangs configure patch-generated-file-shebangs
build check install
patch-shebangs strip
validate-runpath
validate-documentation-location
delete-info-dir-file
patch-dot-desktop-files
install-license-files
reset-gzip-timestamps
compress-documentation)))
Ou depuis la REPL :
(add-to-load-path "/path/to/guix/checkout") ,use (guix build gnu-build-system) (map first %standard-phases) ⇒ (set-SOURCE-DATE-EPOCH set-paths install-locale unpack bootstrap patch-usr-bin-file patch-source-shebangs configure patch-generated-file-shebangs build check install patch-shebangs strip validate-runpath validate-documentation-location delete-info-dir-file patch-dot-desktop-files install-license-files reset-gzip-timestamps compress-documentation)
Si vous voulez en apprendre plus sur ce qui arrive pendant ces phases, consultez les procédures associées.
Par exemple, au moment d’écrire ces lignes, la définition de unpack
dans le système de construction de GNU est :
(define* (unpack #:key source #:allow-other-keys)
"Unpack SOURCE in the working directory, and change directory within the
source. When SOURCE is a directory, copy it in a sub-directory of the current
working directory."
(if (file-is-directory? source)
(begin
(mkdir "source")
(chdir "source")
;; Preserve timestamps (set to the Epoch) on the copied tree so that
;; things work deterministically.
(copy-recursively source "."
#:keep-mtime? #true))
(begin
(if (string-suffix? ".zip" source)
(invoke "unzip" source)
(invoke "tar" "xvf" source))
(chdir (first-subdirectory "."))))
#true)
Remarquez l’appel à chdir
: il change de répertoire courant vers la
source qui vient d’être décompressée. Ainsi toutes les phases suivantes
utiliseront le répertoire des sources comme répertoire de travail, ce qui
explique qu’on peut travailler directement sur les fichiers sources. Du
moins, tant qu’une phase suivante ne change pas le répertoire de travail.
Nous modifions la liste des %standard-phases
du système de
construction avec la macro modify-phases
qui indique la liste des
modifications, sous cette formes :
(add-before phase nouvelle-phase procédure)
: Lance
une procédure nommée nouvelle-phase avant phase.
(add-after phase nouvelle-phase procédure)
:
Pareil, mais après la phase.
(replace phase procédure)
.
(delete phase)
.
La procédure prend en charge les arguments inputs
et
outputs
sous forme de mot-clés. Les entrées (natives,
propagées et simples) et répertoires de sortie sont référencés par
leur nom dans ces variables. Ainsi (assoc-ref outputs "out")
est le
répertoire du dépôt de la sortie principale du paquet. Une procédure de
phase ressemble à cela :
(lambda* (#:key inputs outputs #:allow-other-keys)
(let ((bash-directory (assoc-ref inputs "bash"))
(output-directory (assoc-ref outputs "out"))
(doc-directory (assoc-ref outputs "doc")))
;; ...
#true))
La procédure doit renvoyer #true
si elle réussit. S’appuyer sur la
valeur de retour de la dernière expression n’est pas très solide parce qu’il
n’y a pas de garantie qu’elle sera #true
. Donc le #true
à la
fin permet de s’assurer que la bonne valeur est renvoyée si la phase
réussit.
Si vous avez été attentif, vous aurez remarqué la quasi-quote et la virgule dans le champ argument. En effet, le code de construction dans la déclaration du paquet ne doit pas être évalué côté client, mais seulement après avoir été passé au démon Guix. Ce mécanisme de passage de code entre deux processus s’appelle l’échelonnage de code.
Lorsque vous modifiez les phases
, vous aurez souvent besoin d’écrire
du code qui ressemble aux invocation équivalentes (make
,
mkdir
, cp
, etc) couramment utilisées durant une installatio
plus standard dans le monde Unix.
Certaines comme chmod
sont natives dans Guile. Voir Guile
reference manual pour une liste complète.
Guix fournit des fonctions utilitaires supplémentaires qui sont particulièrement utiles pour la gestion des paquets.
Certaines de ces fonctions se trouvent dans ‘$GUIX_CHECKOUT/guix/guix/build/utils.scm’. La plupart copient le comportement des commandes systèmes Unix traditionnelles :
which
Fonctionne comme la commande système ‘which’.
find-files
Fonctionne un peu comme la commande ‘find’.
mkdir-p
Fonctionne comme ‘mkdir -p’, qui crée tous les parents si besoin.
install-file
Fonctionne comme ‘install’ pour installer un fichier vers un répertoire
(éventuellement non existant). Guile a copy-file
qui fonctionne comme
‘cp’.
copy-recursively
Fonctionne comme ‘cp -r’.
delete-file-recursively
Fonctionne comme ‘rm -rf’.
invoke
Lance un exécutable. Vous devriez utiliser cela à la place de
system*
.
with-directory-excursion
Lance le corps dans un répertoire de travail différent, puis revient au répertoire de travail précédent.
substitute*
Une fonction similaire à sed
.
Voir Utilitaires de construction dans le manuel de référence de GNU Guix, pour plus d’informations sur ces utilitaires.
La licence dans notre dernier exemple a besoin d’un préfixe à cause de la
manière dont le module licenses
a été importé dans le paquet, avec
#:use-module ((guix licenses) #:prefix license:)
. Le mécanisme
d’import de module de Guile (voir Using Guile Modules dans Guile
reference manual) permet de contrôler complètement l’espace de nom. Cela
évite les conflits entre, disons, la variable ‘zlib’ de
‘licenses.scm’ (un licence) et la variable ‘zlib’ de
‘compression.scm’ (un paquet).
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Ce que nous avons vu jusqu’ici couvre la majeur partie des paquets qui
utilisent un système de construction autre que
trivial-build-system
. Ce dernier n’automatise rien et vous laisse
tout construire par vous-même. C’est plus exigeant et nous n’en parlerons
pas pour l’instant, mais heureusement il est rarement nécessaire d’aller
jusqu’à ces extrémités.
Pour les autres systèmes de construction, comme ASDF, Emacs, Perl, Ruby et bien d’autres, le processus est très similaire à celui du système de construction de GNU en dehors de quelques arguments spécialisés.
Voir Systèmes de construction dans le manuel de référence de GNU Guix, pour plus d’informations sur les systèmes de construction, ou voir le code source dans les répertoires ‘$GUIX_CHECKOUT/guix/build’ et ‘$GUIX_CHECKOUT/guix/build-system’.
Suivant: Se faire aider, Précédent: Autres systèmes de construction, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
Nous ne le répéterons jamais assez : avoir un langage de programmation complet à disposition nous permet de faire bien plus de choses que la gestion de paquets traditionnelle.
Illustrons cela avec certaines fonctionnalités géniales de Guix !
• Les importateurs récursifs | ||
• Mise à jour automatique | ||
• Héritage |
Suivant: Mise à jour automatique, Monter: Définition programmable et automatisée [Table des matières][Index]
Certains systèmes de constructions sont si bons qu’il n’y a presque rien à écrire pour créer un paquet, au point que cela devient rapidement répétitif et pénible. L’une des raisons d’être des ordinateurs est de remplacer les êtres humains pour ces taches barbantes. Disons donc à Guix de faire cela pour nous et de créer les définitions de paquets pour un paquet R venant de CRAN (la sortie est coupée par souci de place) :
$ guix import cran --recursive walrus (define-public r-mc2d ; ... (license gpl2+))) (define-public r-jmvcore ; ... (license gpl2+))) (define-public r-wrs2 ; ... (license gpl3))) (define-public r-walrus (package (name "r-walrus") (version "1.0.3") (source (origin (method url-fetch) (uri (cran-uri "walrus" version)) (sha256 (base32 "1nk2glcvy4hyksl5ipq2mz8jy4fss90hx6cq98m3w96kzjni6jjj")))) (build-system r-build-system) (propagated-inputs (list r-ggplot2 r-jmvcore r-r6 r-wrs2)) (home-page "https://github.com/jamovi/walrus") (synopsis "Robust Statistical Methods") (description "This package provides a toolbox of common robust statistical tests, including robust descriptives, robust t-tests, and robust ANOVA. It is also available as a module for 'jamovi' (see <https://www.jamovi.org> for more information). Walrus is based on the WRS2 package by Patrick Mair, which is in turn based on the scripts and work of Rand Wilcox. These analyses are described in depth in the book 'Introduction to Robust Estimation & Hypothesis Testing'.") (license gpl3)))
L’importateur récursif n’importera pas les paquets pour lesquels Guix a déjà une définition, sauf pour le tout premier.
Toutes les applications ne peuvent pas être empaquetées de cette manière, seules celles qui s’appuient sur un nombre restreint de systèmes pris en charge le peuvent. Vous trouverez la liste complète des importateurs dans la section dédiée du manuel (voir Invoquer guix import dans le manuel de référence de GNU).
Suivant: Héritage, Précédent: Les importateurs récursifs, Monter: Définition programmable et automatisée [Table des matières][Index]
Guix peut être assez intelligent pour vérifier s’il y a des mises à jour sur les systèmes qu’il connaît. Il peut rapporter les paquets anciens avec
$ guix refresh hello
La plupart du temps, mettre à jour un paquet vers une nouvelle version ne demande pas beaucoup plus que de changer le numéro de version et la somme de contrôle. Guix peut aussi le faire automatiquement :
$ guix refresh hello --update
Précédent: Mise à jour automatique, Monter: Définition programmable et automatisée [Table des matières][Index]
Si vous avez commencé à regarder des définitions de paquets existantes, vous
avez peut-être remarqué qu’un certain nombre d’entre elles ont un champ
inherit
:
(define-public adwaita-icon-theme
(package (inherit gnome-icon-theme)
(name "adwaita-icon-theme")
(version "3.26.1")
(source (origin
(method url-fetch)
(uri (string-append "mirror://gnome/sources/" name "/"
(version-major+minor version) "/"
name "-" version ".tar.xz"))
(sha256
(base32
"17fpahgh5dyckgz7rwqvzgnhx53cx9kr2xw0szprc6bnqy977fi8"))))
(native-inputs (list `(,gtk+ "bin")))))
Tous les champs non spécifiés héritent du paquet parent. C’est très pratique pour créer un paquet alternatif, par exemple avec une source, une version ou des options de compilation différentes.
Suivant: Conclusion, Précédent: Définition programmable et automatisée, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
Malheureusement, certaines applications peuvent être difficiles à empaqueter. Parfois elles ont besoin d’un correctif pour fonctionner avec la hiérarchie du système de fichiers non standard imposée par de dépôt. Parfois les tests ne se lancent pas correctement (vous pouvez les passer mais ce n’est pas recommandé). Parfois le paquet n’est pas reproductible.
Si vous êtes bloqué·e, incapable de trouver comme corriger un problème d’empaquetage, n’hésitez pas à demander de l’aide à la communauté.
voir la la page d’accueil de Guix pour plus d’informations sur les listes de diffusion, IRC, etc.
Suivant: Références, Précédent: Se faire aider, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
Ce didacticiel vous a montré la gestion des paquets sophistiquée dont Guix
se targue. Maintenant, nous avons restreint cette introduction au système
gnu-build-system
qui est un niveau d’abstraction essentiel sur lequel
des niveaux d’abstraction plus avancés se reposent.
Comment continuer ? Nous devrions ensuite disséquer le fonctionnement
interne des systèmes de construction en supprimant toutes les abstractions,
avec le trivial-build-system
: cela vous permettra de bien comprendre
le processus avant de voir des techniques plus avancées et certains cas
particuliers.
D’autres fonctionnalités que vous devriez explorer sont l’édition interactive et les possibilités de débogage de Guix fournies par la REPL de Guile.
Ces fonctionnalités avancées sont complètement facultatives et peuvent attendre ; maintenant vous devriez prendre une pause bien méritée. Avec ce dont nous venons de parler ici vous devriez être bien armé·e pour empaqueter de nombreux paquets. Vous pouvez commencer dès maintenant et on espère voir votre contribution bientôt !
Précédent: Conclusion, Monter: Didacticiel d'empaquetage [Table des matières][Index]
Suivant: Conteneurs, Précédent: Empaquetage, Monter: Top [Table des matières][Index]
Guix propose un langage flexible pour déclarer la configuration de votre système Guix. Cette flexibilité peut parfois paraître écrasante. Le but de ce chapitre est de vous montrer quelques concepts de configuration avancés.
voir Configuration du système dans le manuel de référence de GNU Guix pour une référence complète.
• Connexion automatique à un TTY donné | Connecter automatiquement un utilisateur sur un TTY donné | |
• Personnalisation du noyau | Créer et utiliser un noyau Linux personnalisé sur le système Guix. | |
• L'API de création d'images du système Guix | Personnaliser des images pour des plateformes particulières. | |
• Utiliser des clés de sécurité | Comment utiliser des clés de sécurité avec le système Guix. | |
• Se connecter à un VPN Wireguard | Se connecter à un VPN Wireguard. | |
• Personnaliser un gestionnaire de fenêtres | Gérer la personnalisation d’un gestionnaire de fenêtres sur le système Guix. | |
• Lancer Guix sur un serveur Linode | Lancer Guix sur un serveur Linode | |
• Mettre en place un montage dupliqué | Mettre en place un montage dupliqué dans une définition de système de fichiers. | |
• Récupérer des substituts via Tor | Configurer le démon Guix pour récupérer les substituts via Tor. | |
• Configurer NGINX avec Lua | Configurer le serveur web NGINX pour qu’il charge des modules Lua. | |
• Serveur de musique avec l'audio bluetooth | Lecteur de musique sans affichage avec entrée bluetooth. |
Suivant: Personnalisation du noyau, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Tandis que le manuel de Guix explique comment connecter automatiquement un
utilisateur sur tous les TTY (voir connexion automatique à un TTY dans le manuel de référence de Guix), vous pourriez préférer
avoir un utilisateur connecté sur un TTY et configurer les autres TTY pour
connecter d’autres utilisateurs ou personne. Remarquez que vous pouvez
connecter automatiquement un utilisateur sur n’importe quel TTY, mais il est
recommandé d’éviter tty1
, car par défaut, il est utilisé pour
afficher les avertissements et les erreurs des journaux systèmes.
Voici comment on peut configurer la connexion d’un utilisateur sur un tty :
(define (auto-login-to-tty config tty user) (if (string=? tty (mingetty-configuration-tty config)) (mingetty-configuration (inherit config) (auto-login user)) config)) (define %my-services (modify-services %base-services ;; … (mingetty-service-type config => (auto-login-to-tty config "tty3" "alice")))) (operating-system ;; … (services %my-services))
On peut aussi utiliser compose
(voir Higher-Order Functions dans The Guile Reference Manual) avec auto-login-to-tty
pour
connecter plusieurs utilisateurs sur différents ttys.
Enfin, une mise en garde. Configurer la connexion automatique à un TTY signifie que n’importe qui peut allumer votre ordinateur et lancer des commandes avec votre utilisateur normal. Cependant, si vous avez une partition racine chiffrée, et donc qu’il faut déjà saisir une phrase de passe au démarrage du système, la connexion automatique peut être un choix pratique.
Suivant: L'API de création d'images du système Guix, Précédent: Connexion automatique à un TTY donné, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Guix est, en son cœur, une distribution source avec des substituts (voir Substituts dans le manuel de référence de GNU Guix), et donc construire des paquets à partir de leur code source est normal pendant les installations et les mis à jour de paquets. Malgré tout, c’est aussi normal d’essayer de réduire le temps passé à compiler des paquets, et les changements récents et futurs concernant la construction et la distribution des substituts continue d’être un sujet de discussion dans le projet Guix.
Le noyau, bien qu’il ne demande pas énormément de RAM pour être construit, prend assez long à construire sur une machine usuelle. La configuration du noyau officielle, comme avec la plupart des autres distributions GNU/Linux, penche du côté de l’inclusivité, et c’est vraiment ça qui rend la construction aussi longue à partir des sources.
Le noyau Linux, cependant, peut aussi être décrit comme un simple paquet comme les autres, et peut donc être personnalisé comme n’importe quel autre paquet. La procédure est un peu différente, même si c’est surtout dû à la nature de la définition du paquet.
Le paquet du noyau linux-libre
est en fait une procédure qui crée un
paquet.
(define* (make-linux-libre* version gnu-revision source supported-systems
#:key
(extra-version #f)
;; Un fonction qui prend une architecture et une variante
;; Voir kernel-config si vous voulez un exemple.
(configuration-file #f)
(defconfig "defconfig")
(extra-options %default-extra-linux-options))
...)
Le paquet linux-libre
actuel pour la série 5.15.x, est déclaré comme
ceci :
(define-public linux-libre-5.15
(make-linux-libre* linux-libre-5.15-version
linux-libre-5.15-gnu-revision
linux-libre-5.15-source
'("x86_64-linux" "i686-linux" "armhf-linux" "aarch64-linux" "riscv64-linux")
#:configuration-file kernel-config))
Les clés qui n’ont pas de valeur associée prennent leur valeur par défaut
dans la définition de make-linux-libre
. Lorsque vous comparez les
deux bouts de code ci-dessus, remarquez le commentaire qui correspond à
#:configuration-file
. À cause de cela, il n’est pas facile d’inclure
une configuration personnalisée du noyau à partir de la définition, mais ne
vous inquiétez pas, il y a d’autres moyens de travailler avec ce qu’on a.
Il y a deux manières de créer un noyau avec une configuration
personnalisée. La première consiste à fournir un fichier .config
standard au processus de construction en ajoutant un fichier .config
comme entrée native de notre noyau. Voici un bout de code correspondant à la
phase 'configure
de la définition de paquet make-linux-libre
:
(let ((build (assoc-ref %standard-phases 'build))
(config (assoc-ref (or native-inputs inputs) "kconfig")))
;; Use a custom kernel configuration file or a default
;; configuration file.
(if config
(begin
(copy-file config ".config")
(chmod ".config" #o666))
(invoke "make" ,defconfig)))
Et voici un exemple de paquet de noyau. Le paquet linux-libre
n’a
rien de spécial, on peut en hériter et remplacer ses champs comme n’importe
quel autre paquet :
(define-public linux-libre/E2140
(package
(inherit linux-libre)
(native-inputs
`(("kconfig" ,(local-file "E2140.config"))
,@(alist-delete "kconfig"
(package-native-inputs linux-libre))))))
Dans le même répertoire que le fichier définissant linux-libre-E2140
se trouve un fichier nommé E2140.config, qui est un fichier de
configuration du noyau. Le mot-clé defconfig
de
make-linux-libre
reste vide ici, donc la configuration du noyau dans
le paquet est celle qui sera incluse dans le champ native-inputs
.
La deuxième manière de créer un noyau personnalisé est de passer une
nouvelle valeur au mot-clé extra-options
de la procédure
make-linux-libre
. Le mot-clé extra-options
fonctionne avec une
autre fonction définie juste en dessous :
(define %default-extra-linux-options `(;; https://lists.gnu.org/archive/html/guix-devel/2014-04/msg00039.html ("CONFIG_DEVPTS_MULTIPLE_INSTANCES" . #true) ;; Modules required for initrd: ("CONFIG_NET_9P" . m) ("CONFIG_NET_9P_VIRTIO" . m) ("CONFIG_VIRTIO_BLK" . m) ("CONFIG_VIRTIO_NET" . m) ("CONFIG_VIRTIO_PCI" . m) ("CONFIG_VIRTIO_BALLOON" . m) ("CONFIG_VIRTIO_MMIO" . m) ("CONFIG_FUSE_FS" . m) ("CONFIG_CIFS" . m) ("CONFIG_9P_FS" . m))) (define (config->string options) (string-join (map (match-lambda ((option . 'm) (string-append option "=m")) ((option . #true) (string-append option "=y")) ((option . #false) (string-append option "=n"))) options) "\n"))
Et dans le script configure personnalisé du paquet « make-linux-libre » :
;; Appending works even when the option wasn't in the ;; file. The last one prevails if duplicated. (let ((port (open-file ".config" "a")) (extra-configuration ,(config->string extra-options))) (display extra-configuration port) (close-port port)) (invoke "make" "oldconfig")
Donc, en ne fournissant pas de fichier de configuration le fichier .config est au départ vide et on écrit ensuite l’ensemble des drapeaux que l’on veut. Voici un autre noyau personnalisé :
(define %macbook41-full-config (append %macbook41-config-options %file-systems %efi-support %emulation (@@ (gnu packages linux) %default-extra-linux-options))) (define-public linux-libre-macbook41 ;; XXX: Accède à la procédure interne « make-linux-libre* », qui est privée ;; et n'est pas exportée, et pourrait changer dans le futur. ((@@ (gnu packages linux) make-linux-libre*) (@@ (gnu packages linux) linux-libre-version) (@@ (gnu packages linux) linux-libre-gnu-revision) (@@ (gnu packages linux) linux-libre-source) '("x86_64-linux") #:extra-version "macbook41" #:extra-options %macbook41-config-options))
Dans l’exemple ci-dessus %fale-systems
est un ensemble de drapeaux
qui activent la prise en charge de différents systèmes de fichiers,
%efi-support
active la prise en charge de l’EFI et %emulation
permet à une machine x86_64-linux de fonctionner aussi en mode
32-bits. %default-extra-linux-options
sont l’ensemble de ces options
et elles devaient être ajoutées puisqu’elles ont été remplacées dans le
mot-clé extra-options
.
Tout ça est bien beau, mais comment savoir quels modules sont requis pour un
système en particulier ? Il y a deux ressources qui peuvent être utiles pour
répondre à cette question : le
manuel de Gentoo et la
documentation du noyau. D’après la documentation du noyau, il semble que la
commande make localmodconfig
soit la bonne.
Pour lancer make localmodconfig
on doit d’abord récupérer et
décompresser le code source du noyau :
tar xf $(guix build linux-libre --source)
Une fois dans le répertoire contenant le code source lancez touch
.config
pour créer un fichier .config initialement vide pour
commencer. make localmodconfig
fonctionne en remarquant que avec déjà
un .config et en vous disant ce qu’il vous manque. Si le fichier est
vide, il vous manquera tout ce qui est nécessaire. L’étape suivante consiste
à lancer :
guix shell -D linux-libre -- make localmodconfig
et regardez la sortie. Remarquez que le fichier .config est toujours vide. La sortie contient en général deux types d’avertissements. Le premier commence par « WARNING » et peut être ignoré dans notre cas. Le deuxième dit :
module pcspkr did not have configs CONFIG_INPUT_PCSPKR
Pour chacune de ces lignes, copiez la partie CONFIG_XXXX_XXXX
dans le
.config du répertoire et ajoutez =m
pour qu’à la fin il
ressemble à cela :
CONFIG_INPUT_PCSPKR=m CONFIG_VIRTIO=m
Après avoir copié toutes les options de configuration, lancez make
localmodconfig
de nouveau pour vous assurer que vous n’avez pas de sortie
commençant par « module ». Après tous ces modules spécifiques à la machine,
il y en a encore quelques uns que nous devons aussi
définir. CONFIG_MODULES
est nécessaire pour que nous puissions
construire et charger les modules séparément et ne pas tout construire dans
le noyau. CONFIG_BLK_DEV_SD
est requis pour lire les disques durs. Il
est possible que vous aillez besoin de quelques autres modules.
Cet article n’a pas pour but de vous guider dans la configuration de votre propre noyau cependant, donc si vous décidez de construire un noyau personnalisé vous devrez chercher d’autres guides pour créer un noyau qui vous convient.
La deuxième manière de configurer le noyau utilise un peu plus les fonctionnalités de Guix et vous permettent de partager des bouts de configuration entre différents noyaux. Par exemple, toutes les machines avec un démarrage EFI ont besoin d’un certain nombre de configurations. Tous les noyaux vont probablement partager une liste de systèmes de fichiers à prendre en charge. En utilisant des variables il est facile de voir du premier coup quelles fonctionnalités sont activées pour vous assurer que vous n’avez pas des fonctionnalités dans un noyau qui manquent dans un autre.
Cependant, nous ne parlons pas de la personnalisation du disque de ram initial. Vous devrez sans doute modifier le disque de ram initial sur les machines qui utilisent un noyau personnalisé, puisque certains modules attendus peuvent ne pas être disponibles.
Suivant: Utiliser des clés de sécurité, Précédent: Personnalisation du noyau, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Historiquement, le système Guix est centré sur une structure
operating-system
. Cette structure contient divers champs qui vont du
chargeur d’amorçage et à la déclaration du noyau aux services à installer.
En fonction de la machine cible, qui peut aller d’une machine x86_64
standard à un petit ordinateur ARM sur carte unique comme le Pine64, les
contraintes sur l’image varient beaucoup. Les fabricants imposent différents
formats d’image avec plusieurs tailles de partitions et de positions.
Pour créer des images convenables pour toutes ces machines, une nouvelle
abstraction est nécessaire : c’est le but de l’enregistrement
image
. Cet enregistrement contient toutes les informations requises
pour être transformé en une image complète, qui peut être directement
démarrée sur une machine cible.
(define-record-type* <image>
image make-image
image?
(name image-name ;symbol
(default #f))
(format image-format) ;symbol
(target image-target
(default #f))
(size image-size ;size in bytes as integer
(default 'guess))
(operating-system image-operating-system ;<operating-system>
(default #f))
(partitions image-partitions ;list of <partition>
(default '()))
(compression? image-compression? ;boolean
(default #t))
(volatile-root? image-volatile-root? ;boolean
(default #t))
(substitutable? image-substitutable? ;boolean
(default #t)))
Cet enregistrement contient le système d’exploitation à instancier. Le champ
format
défini le type d’image et peut être efi-raw
,
qcow2
ou iso9660
par exemple. Plus tard, on prévoit de
l’étendre à docker
et aux autres types d’images.
Un nouveau répertoire dans les sources de Guix est dédié aux définitions des images. Pour l’instant il y a quatre fichiers :
Regardons le fichier pine64.scm. Il contient la variable
pine64-barebones-os
qui est une définition minimale d’un système
d’exploitation dédié à la carte Pine A64 LTS.
(define pine64-barebones-os
(operating-system
(host-name "vignemale")
(timezone "Europe/Paris")
(locale "en_US.utf8")
(bootloader (bootloader-configuration
(bootloader u-boot-pine64-lts-bootloader)
(targets '("/dev/vda"))))
(initrd-modules '())
(kernel linux-libre-arm64-generic)
(file-systems (cons (file-system
(device (file-system-label "my-root"))
(mount-point "/")
(type "ext4"))
%base-file-systems))
(services (cons (service agetty-service-type
(agetty-configuration
(extra-options '("-L")) ; no carrier detect
(baud-rate "115200")
(term "vt100")
(tty "ttyS0")))
%base-services))))
Les champs kernel
et bootloader
pointent vers les paquets
dédiés à cette carte.
Ci-dessous, la variable pine64-image-type
est ainsi définie.
(define pine64-image-type
(image-type
(name 'pine64-raw)
(constructor (cut image-with-os arm64-disk-image <>))))
Elle utilise un enregistrement dont nous n’avons pas encore parlé,
l’enregistrement image-type
, défini de cette façon :
(define-record-type* <image-type> image-type make-image-type image-type? (name image-type-name) ;symbol (constructor image-type-constructor)) ;<operating-system> -> <image>
Le but principal de cet enregistrement est d’associer un nom à une procédure
transformant un operating-system
en une image. Pour comprendre
pourquoi c’est nécessaire, voyons la commande produisant une image à partir
d’un fichier de configuration de type operating-system
:
guix system image my-os.scm
Cette commande demande une configuration de type operating-system
mais comment indiquer que l’on veut cibler une carte Pine64 ? Nous devons
fournir l’information supplémentaire, image-type
, en passant le
drapeau --image-type
ou -t
, de cette manière :
guix system image --image-type=pine64-raw my-os.scm
Ce paramètre image-type
pointe vers le pine64-image-type
défini plus haut. Ainsi, la déclaration operating-system
dans
my-os.scm
se verra appliquée la procédure [cut image-with-os
arm64-disk-image <>)
pour la transformer en une image.
L’image qui en résulte ressemble à ceci :
(image
(format 'disk-image)
(target "aarch64-linux-gnu")
(operating-system my-os)
(partitions
(list (partition
(inherit root-partition)
(offset root-offset)))))
qui ajoute l’objet operating-system
défini dans my-os.scm
à
l’enregistrement arm64-disk-image
.
Mais assez de cette folie. Qu’est-ce que cette API pour les images apporte aux utilisateurs et utilisatrices ?
On peut lancer :
mathieu@cervin:~$ guix system --list-image-types Les types d'image disponibles sont : - pinebook-pro-raw - pine64-raw - novena-raw - hurd-raw - hurd-qcow2 - qcow2 - uncompressed-iso9660 - efi-raw - arm64-raw - arm32-raw - iso9660
et en écrivant un fichier de type operating-system
basé sur
pine64-barebones-os
, vous pouvez personnaliser votre image selon vos
préférences dasn un fichier (my-pine-os.scm) de cette manière :
(use-modules (gnu services linux) (gnu system images pine64)) (let ((base-os pine64-barebones-os)) (operating-system (inherit base-os) (timezone "America/Indiana/Indianapolis") (services (cons (service earlyoom-service-type (earlyoom-configuration (prefer-regexp "icecat|chromium"))) (operating-system-user-services base-os)))))
lancez :
guix system image --image-type=pine64-raw my-pine-os.scm
ou bien,
guix system image --image-type=hurd-raw my-hurd-os.scm
pour récupérer une image que vous pouvez écrire sur un disque dur pour démarrer dessus.
Sans rien changer à my-hurd-os.scm
, en appelant :
guix system image --image-type=hurd-qcow2 my-hurd-os.scm
vous aurez une image QEMU pour le Hurd à la place.
Suivant: Se connecter à un VPN Wireguard, Précédent: L'API de création d'images du système Guix, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
L’utilisation de clés de sécurité peut améliorer votre sécurité en fournissant une seconde source d’authentification qui ne peut pas être facilement volée ni copiée, au moins pour les adversaires à distance (quelque chose que vous possédez) de votre secret principal (une phrase de passe — quelque chose que vous connaissez), ce qui réduit les risques de vol d’identité.
L’exemple de configuration détaillée plus bas montre la configuration minimale dont vous avez besoin sur votre système Guix pour permettre l’utilisation d’une clé de sécurité Yubico. Nous espérons que la configuration puisse être utile pour d’autres clés de sécurité aussi, avec quelques ajustements.
Pour être utilisable, les règles udev du systèmes doivent être étendues avec
des règles spécifiques à la clé. Ce qui suit montre comment étendre vos
règles udev avec le fichier de règles lib/udev/rules.d/70-u2f.rules
fournit par le paquet libfido2
du module (gnu packages
security-token)
et ajouter votre utilisateur au groupe ‘"plugdev"’
qu’il utilise :
(use-package-modules ... security-token ...) ... (operating-system ... (users (cons* (user-account (name "your-user") (group "users") (supplementary-groups '("wheel" "netdev" "audio" "video" "plugdev")) ;<- added system group (home-directory "/home/your-user")) %base-user-accounts)) ... (services (cons* ... (udev-rules-service 'fido2 libfido2 #:groups '("plugdev")))))
Après la reconfiguration de votre système et vous être authentifié dans votre session graphique pour que le nouveau groupe prenne effet pour votre utilisateur, vous pouvez vérifier que la clé est utilisable en exécutant :
guix shell ungoogled-chromium -- chromium chrome://settings/securityKeys
et en validant que la clé de sécurité peut être remise à zéro via le menu « réinitialiser votre clé de sécurité ». Si cela fonctionne, bravo, votre clé de sécurité est prête à être utilisée avec les applications qui prennent en charge l’authentification à double facteur (2FA).
Suivant: Personnaliser un gestionnaire de fenêtres, Précédent: Utiliser des clés de sécurité, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Pour se connecter à un serveur VPN Wireguard, il faut que le module du noyau
soit chargé en mémoire et qu’un paquet fournissant des outils de réseau le
prenne en charge (par exemple, wireguard-tools
ou
network-manager
).
Voici un exemple de configuration pour Linux-Libre < 5.6, où le module est hors de l’arborescence des sources et doit être chargé manuellement–les révisions suivantes du noyau l’ont intégré et n’ont donc pas besoin d’une telle configuration :
(use-modules (gnu)) (use-service-modules desktop) (use-package-modules vpn) (operating-system ;; … (services (cons (simple-service 'wireguard-module kernel-module-loader-service-type '("wireguard")) %desktop-services)) (packages (cons wireguard-tools %base-packages)) (kernel-loadable-modules (list wireguard-linux-compat)))
Après avoir reconfiguré et redémarré votre système, vous pouvez utiliser les outils Wireguard ou NetworkManager pour vous connecter à un serveur VPN.
Pour tester votre configuration Wireguard, vous pouvez utiliser
wg-quick
. Donnez-lui simplement un fichier de configuration :
wg-quick up ./wg0.conf
, ou placez ce fichier dans
/etc/wireguard et lancez wg-quick up wg0
à la place.
Remarque : Soyez averti que l’auteur a décrit cette commande comme un : « [...] script bash écrit à la va-vite [...] ».
Grâce à la prise en charge de NetworkManager pour Wireguard, nous pouvons
nous connecter à notre VPN en utilisant la commande nmcli
.
Jusqu’ici, ce guide suppose que vous utilisez le service Network Manager
fourni par %desktop-services
. Dans le cas contraire, vous devez
ajuster votre liste de services pour charger
network-manager-service-type
et reconfigurer votre système Guix.
Pour importer votre configuration VPN, exécutez la commande d’import de nmcli :
# nmcli connection import type wireguard file wg0.conf Connection 'wg0' (edbee261-aa5a-42db-b032-6c7757c60fde) successfully added
Cela va créer un fichier de configuration dans /etc/NetworkManager/wg0.nmconnection. Ensuite connectez-vous au serveur Wireguard :
$ nmcli connection up wg0 Connection successfully activated (D-Bus active path: /org/freedesktop/NetworkManager/ActiveConnection/6)
Par défaut, NetworkManager se connectera automatiquement au démarrage du système. Pour changer ce comportement vous devez modifier votre configuration :
# nmcli connection modify wg0 connection.autoconnect no
Pour des informations plus spécifiques sur NetworkManager et wireguard voir ce billet par thaller.
Suivant: Lancer Guix sur un serveur Linode, Précédent: Se connecter à un VPN Wireguard, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
• StumpWM | ||
• Verrouillage de session |
Suivant: Verrouillage de session, Monter: Personnaliser un gestionnaire de fenêtres [Table des matières][Index]
Vous pouvez installer StumpWM sur un système Guix en ajoutant stumwm
et éventuellement `(,stumpwm "lib")
dans les paquets du fichier de
système d’exploitation, p. ex. /etc/config.scm.
Voici un exemple de configuration :
(use-modules (gnu)) (use-package-modules wm) (operating-system ;; … (packages (append (list sbcl stumpwm `(,stumpwm "lib")) %base-packages)))
Par défaut StumpWM utilise les polices X11, qui peuvent être petites ou
pixelisées sur votre système. Vous pouvez corriger cela en installant le
module Lisp pour StumpWM sbcl-ttf-fonts
, en l’ajoutant aux paquets de
votre système :
(use-modules (gnu)) (use-package-modules fonts wm) (operating-system ;; … (packages (append (list sbcl stumpwm `(,stumpwm "lib")) sbcl-ttf-fonts font-dejavu %base-packages)))
Ensuite vous devrez ajouter le code suivant à au fichier de configuration de StumpWM ~/.stumpwm.d/init.lisp :
(require :ttf-fonts) (setf xft:*font-dirs* '("/run/current-system/profile/share/fonts/")) (setf clx-truetype:+font-cache-filename+ (concat (getenv "HOME") "/.fonts/font-cache.sexp")) (xft:cache-fonts) (set-font (make-instance 'xft:font :family "DejaVu Sans Mono" :subfamily "Book" :size 11))
Précédent: StumpWM, Monter: Personnaliser un gestionnaire de fenêtres [Table des matières][Index]
En fonction de votre environnement, le verrouillage de l’écran peut être inclus, ou vous devrez le configurer vous-même. La fonctionnalité est souvent intégrée aux environnements de bureau comme GNOME ou KDE. Si vous utilisez un gestionnaire de fenêtre comme StumpWM ou EXWM, vous devrez sans doute le configurer vous-même.
• Xorg |
Monter: Verrouillage de session [Table des matières][Index]
Si vous utilisez Xorg, vous pouvez utiliser l’utilitaire xss-lock pour verrouiller votre session. xss-lock est lancé par DPMS qui est détecté et activé automatiquement par Xorg 1.8 si ACPI est aussi activé à l’exécution dans le noyau.
Pour utiliser xss-lock, vous pouvez simplement l’exécuter et le laisser tourner en tache de fond avant de démarrer votre gestionnaire de fenêtre, par exemple dans votre ~/.xsession :
xss-lock -- slock & exec stumpwm
Dans cet exemple, xss-lock utilise slock
pour effectivement
verrouiller l’écran quand il pense que c’est nécessaire, comme lorsque vous
mettez votre machine en veille.
Pour que slock puisse verrouiller l’écran de la session graphique, il doit être en setuid-root pour qu’il puisse authentifier les utilisateurs, et il a besoin d’un service PAM. On peut y arriver en ajoutant le service suivant dans notre config.scm :
(screen-locker-service slock)
Si vous verrouillez l’écran manuellement, p. ex. en appelant slock
directement si vous voulez verrouiller l’écran sans mettre l’ordinateur en
veille, il vaut mieux notifier xss-lock pour éviter la confusion. Vous
pouvez faire cela en exécutant xset s activate
juste avant d’exécuter
slock.
Suivant: Mettre en place un montage dupliqué, Précédent: Personnaliser un gestionnaire de fenêtres, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Pour lancer Guix sur un serveur hébergé par Linode, commencez par un serveur Debian recommandé. Nous vous recommandons d’utiliser la distribution par défaut pour amorcer Guix. Créez vos clés SSH.
ssh-keygen
Assurez-vous d’ajouter votre clé SSH pour vous connecter facilement sur le serveur distant. C’est facilité par l’interface graphique de Linode. Allez sur votre profil et cliquez sur le bouton pour ajouter une clé SSH. Copiez la sortie de :
cat ~/.ssh/<username>_rsa.pub
Éteignez votre Linode.
Dans l’onglet de stockage du Linode, modifiez la taille du disque Debian pour qu’il soit plus petit. Nous recommandons 30 Go d’espace libre. Ensuite, cliquez sur « Ajouter un disque » et remplissez le formulaire de cette manière :
Dans l’onglet de configuration, cliquez sur « modifier » sur le profil Debian par défaut. Dans « Block Device Assignment » cliquez sur « Add a Device ». Il devrait apparaître en tant que /dev/sdc et vous pouvez sélectionner le disque « Guix ». Sauvegardez les changements.
Maintenant « Add a Configuration », avec ce qui suit :
Maintenant démarrez le serveur avec la configuration Debian. Une fois lancé,
connectez vous en ssh au serveur avec ssh
root@<IP-de-votre-serveur-ici>
. (Vous pouvez trouver l’adresse IP de
votre serveur dans la section résumé de Linode). Maintenant vous pouvez
lancer les étapes d’installation de voir Installation binaire dans GNU Guix :
sudo apt-get install gpg wget https://sv.gnu.org/people/viewgpg.php?user_id=15145 -qO - | gpg --import - wget https://git.savannah.gnu.org/cgit/guix.git/plain/etc/guix-install.sh chmod +x guix-install.sh ./guix-install.sh guix pull
Maintenant il est temps d’écrire une configuration pour le serveur. Voici ce que vous devrez obligatoirement écrire, en plus de vos propres configurations. Enregistrez le fichier avec le nom guix-config.scm.
(use-modules (gnu) (guix modules)) (use-service-modules networking ssh) (use-package-modules admin certs package-management ssh tls) (operating-system (host-name "my-server") (timezone "America/New_York") (locale "en_US.UTF-8") ;; Ce code va générer un grub.cfg ;; sans installer le chargeur d'amorçage grub sur le disque. (bootloader (bootloader-configuration (bootloader (bootloader (inherit grub-bootloader) (installer #~(const #true)))))) (file-systems (cons (file-system (device "/dev/sda") (mount-point "/") (type "ext4")) %base-file-systems)) (swap-devices (list "/dev/sdb")) (initrd-modules (cons "virtio_scsi" ; Requis pour trouver le disque %base-initrd-modules)) (users (cons (user-account (name "janedoe") (group "users") ;; Ajoute le compte au groupe « wheel » ;; pour en faire un sudoer. (supplementary-groups '("wheel")) (home-directory "/home/janedoe")) %base-user-accounts)) (packages (cons* nss-certs ; pour l'accès HTTPS openssh-sans-x %base-packages)) (services (cons* (service dhcp-client-service-type) (service openssh-service-type (openssh-configuration (openssh openssh-sans-x) (password-authentication? #false) (authorized-keys `(("janedoe" ,(local-file "janedoe_rsa.pub")) ("root" ,(local-file "janedoe_rsa.pub")))))) %base-services)))
Remplacez les champs suivants dans la configuration ci-dessus :
(host-name "my-server") ; remplacez avec le nom de votre serveur ; si vous avez choisi un serveur Linode en dehors des U.S., ; utilisez tzselect pour trouver le bon fuseau horaire (timezone "America/New_York") ; remplacez le fuseau horaire si besoin (name "janedoe") ; remplacez avec votre nom d'utilisateur ("janedoe" ,(local-file "janedoe_rsa.pub")) ; remplacez par votre clé ssh ("root" ,(local-file "janedoe_rsa.pub")) ; remplacez par votre clé ssh
Cette dernière ligne vous permet de vous connecter au serveur en root et de créer le mot de passe initial de root (voir la note à la fin de cette recette sur la connexion en root). Après avoir fait cela, vous pouvez supprimer cette ligne de votre configuration et reconfigurer pour empêcher la connexion directe en root.
Copiez votre clé ssh publique (ex : ~/.ssh/id_rsa.pub) dans <votre-nom-d'utilisateur>_rsa.pub et ajoutez votre guix-config.scm au même répertoire. Dans un nouveau terminal lancez ces commandes.
sftp root@<adresse IP du serveur distant> put /path/to/files/<username>_rsa.pub . put /path/to/files/guix-config.scm .
Dans votre premier terminal, montez le disque guix :
mkdir /mnt/guix mount /dev/sdc /mnt/guix
À cause de la manière dont nous avons paramétré la section du chargeur d’amorçage dans le fichier guix-config.scm, nous installons seulement notre fichier de configuration grub. Donc on doit copier certains fichiers GRUB déjà installés sur le système Debian :
mkdir -p /mnt/guix/boot/grub cp -r /boot/grub/* /mnt/guix/boot/grub/
Maintenant initialisez l’installation de Guix :
guix system init guix-config.scm /mnt/guix
Ok, éteignez maintenant le serveur ! Depuis la console Linode, démarrez et choisissez « Guix ».
Une fois démarré, vous devriez pouvoir vous connecter en SSH ! (La configuration du serveur aura cependant changé). Vous pouvez rencontrer une erreur de ce type :
$ ssh root@<server ip address> @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@ WARNING: REMOTE HOST IDENTIFICATION HAS CHANGED! @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@ IT IS POSSIBLE THAT SOMEONE IS DOING SOMETHING NASTY! Someone could be eavesdropping on you right now (man-in-the-middle attack)! It is also possible that a host key has just been changed. The fingerprint for the ECDSA key sent by the remote host is SHA256:0B+wp33w57AnKQuHCvQP0+ZdKaqYrI/kyU7CfVbS7R4. Please contact your system administrator. Add correct host key in /home/joshua/.ssh/known_hosts to get rid of this message. Offending ECDSA key in /home/joshua/.ssh/known_hosts:3 ECDSA host key for 198.58.98.76 has changed and you have requested strict checking. Host key verification failed.
Vous pouvez soit supprimer ~/.ssh/known_hosts, soit supprimer la ligne qui pose problème, qui commence par l’adresse IP de votre serveur.
Assurez-vous de configurer votre mot de passe et celui de root.
ssh root@<remote ip address> passwd ; pour le mot de passe root passwd <username> ; pour le mot de passe utilisateur
Il se peut que vous ne puissiez pas lancer les commandes précédentes si vous n’arrivez pas à vous connecter à distance via SSH, auquel cas vous devrez peut-être configurer vos mot de passes utilisateurs et root en cliquant sur « Launch Console » dans votre espace Linode. Choisissez « Glish » au lieu de « Weblish ». Maintenant vous devriez pouvoir vous connecter en ssh à la machine.
Hourra ! Maintenant vous pouvez étendre le serveur, supprimer le disque Debian et redimensionner celui de Guix. Bravo !
Au fait, si vous sauvegardez le résultat dans une image disque maintenant, vous pourrez plus facilement démarrer de nouvelles images de guix ! Vous devrez peut-être réduire la taille de l’image Guix à 6144 Mo, pour la sauvegarder en tant qu’image. Ensuite vous pouvez redimensionner la partition à la taille maximum.
Suivant: Récupérer des substituts via Tor, Précédent: Lancer Guix sur un serveur Linode, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Pour dupliquer le montage d’un système de fichier (bind mount), on doit
d’abord ajouter quelques définitions avant la section
operating-system
de la définition de système d’exploitation. Dans cet
exemple nous allons dupliquer le montage d’un dossier d’un disque dur vers
/tmp, pour éviter d’épuiser le SSD principal, sans dédier une
partition entière à /tmp.
Déjà, le disque source qui héberge de dossier dont nous voulons dupliquer le montage doit être défini, pour que le montage dupliqué puisse en dépendre.
(define source-drive ;; vous pouvez nommer « source-drive » comme vous le souhaitez. (file-system (device (uuid "indiquez l'UUID ici")) (mount-point "/chemin-vers-le-disque-dur") (type "ext4"))) ;; Assurez-vous d'indiquer le bon type pour la partition
Le dossier source doit aussi être défini, pour que guix sache qu’il ne s’agit pas d’un périphérique bloc, mais d’un dossier.
(define (%source-directory) "/chemin-vers-le-disque-dur/tmp") ;; vous pouvez nommer « source-directory » comme vous le souhaitez.
Enfin, dans la définition file-systems
, on doit ajouter le montage
lui-même.
(file-systems (cons*
...<d'autres montages omis pour rester concis>...
source-drive ;; Doit correspondre au nom que vous avez donné au disque source dans la définition précédente.
(file-system
(device (%source-directory)) ;; Assurez-vous que « source-directory » corresponde à la définition précédente.
(mount-point "/tmp")
(type "none") ;; On monte un dossier, pas une partition, donc le montage est de type « none »
(flags '(bind-mount))
(dependencies (list source-drive)) ;; Assurez-vous que « source-drive » corresponde au nom de la variable pour le disque.
)
...<d'autres montages omis pour rester concis>...
))
Suivant: Configurer NGINX avec Lua, Précédent: Mettre en place un montage dupliqué, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Le démon Guix peut utiliser un mandataire HTTP pour récupérer des substituts. Nous le configurons ici pour les récupérer par Tor.
Attention : Tout le trafic du démon de passera pas par Tor ! Seuls HTTP/HTTPS passer par le mandataire ; les connexions FTP, avec le protocol Git, SSH, etc, passeront toujours par le réseau en clair. De nouveau, cette configuration n’est pas parfaite et une partie de votre trafic ne sera pas routé par Tor du tout. Utilisez-la à vos risques et périls.
Remarquez aussi que la procédure décrite ici ne s’applique qu’à la substitution de paquets. Lorsque vous mettez à jour la distribution avec
guix pull
, vous aurez encore besoin detorsocks
si vous voulez router la connexion vers les serveurs de dépôts git à travers Tor.
Le serveur de substitut de Guix est disponible sur un service Onion. Si vous voulez l’utiliser pour récupérer des substituts par Tor, configurez votre système de cette manière :
(use-modules (gnu)) (use-service-module base networking) (operating-system … (services (cons (service tor-service-type (tor-configuration (config-file (plain-file "tor-config" "HTTPTunnelPort 127.0.0.1:9250")))) (modify-services %base-services (guix-service-type config => (guix-configuration (inherit config) ;; service Onion de ci.guix.gnu.org (substitute-urls "https://4zwzi66wwdaalbhgnix55ea3ab4pvvw66ll2ow53kjub6se4q2bclcyd.onion") (http-proxy "http://localhost:9250")))))))
Cela fera tourner le processus tor et fournira un tunnel HTTP CONNECT qui
sera utilisé par guix-daemon
. Le démon peut utiliser d’autres
protocoles que HTTP(S) pour récupérer des ressources distantes. Les requêtes
utilisant ces protocoles ne passeront pas par Tor puisqu’il s’agit d’un
tunnel HTTP uniquement. Remarquez que substitutes-urls
doit utiliser
HTTPS et non HTTP, sinon ça ne fonctionne pas. C’est une limite du tunnel de
Tor ; vous voudrez peut-être utiliser privoxy
à la place pour
éviter ces limites.
Si vous ne voulez pas toute le temps récupérer des substituts à travers Tor
mais l’utiliser seulement de temps en temps, alors ne modifiez pas l’objet
guix-configuration
. Lorsque vous voulez récupérer un substitut par le
tunnel Tor, lancez :
sudo herd set-http-proxy guix-daemon http://localhost:9250 guix build \ --substitute-urls=https://4zwzi66wwdaalbhgnix55ea3ab4pvvw66ll2ow53kjub6se4q2bclcyd.onion …
Suivant: Serveur de musique avec l'audio bluetooth, Précédent: Récupérer des substituts via Tor, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
Les fonctionnalités de NGINX peuvent être étendues avec des scripts Lua.
Guix fournit un service NGINX qui est capable de charger des modules et des paquets Lua spécifiques, et de répondre aux requêtes en évaluant des scripts Lua.
L’exemple suivant montre une définition de système avec une configuration qui évalue le script Lua index.lua lors d’une requête HTTP à http://localhost/hello :
local shell = require "resty.shell" local stdin = "" local timeout = 1000 -- ms local max_size = 4096 -- byte local ok, stdout, stderr, reason, status = shell.run([[/run/current-system/profile/bin/ls /tmp]], stdin, timeout, max_size) ngx.say(stdout)
(use-modules (gnu)) (use-service-modules #;… web) (use-package-modules #;… lua) (operating-system ;; … (services ;; … (service nginx-service-type (nginx-configuration (modules (list (file-append nginx-lua-module "/etc/nginx/modules/ngx_http_lua_module.so"))) (lua-package-path (list lua-resty-core lua-resty-lrucache lua-resty-signal lua-tablepool lua-resty-shell)) (lua-package-cpath (list lua-resty-signal)) (server-blocks (list (nginx-server-configuration (server-name '("localhost")) (listen '("80")) (root "/etc") (locations (list (nginx-location-configuration (uri "/hello") (body (list #~(format #f "content_by_lua_file ~s;" #$(local-file "index.lua"))))))))))))))
Précédent: Configurer NGINX avec Lua, Monter: Configuration du système [Table des matières][Index]
MPD, le démon lecteur de musique, est une application serveur flexible pour jouer de la musique. Les programmes clients sur différentes machines du réseau — un téléphone portable, un ordinateur portable, un ordinateur de bureau — peuvent s’y connecter pour contrôler la lecture de fichiers audio de votre collection musicale locale. MPD décode les fichiers audio et les joue sur une ou plusieurs sorties.
Par défaut MPD jouera sur le périphérique audio par défaut. Dans l’exemple ci-dessous nous rendons les choses un peu plus intéressantes en configurant un serveur de musique sans affichage. Il n’y aura pas d’interface graphique, pas de démon Pulseaudio, ni de sortie audio locale. Au lieu de cela, nous configurons MPD avec deux sorties : un haut-parleur bluetooth et un serveur web pour servir des flux audio à n’importe quel lecture de musique.
Le Bluetooth est souvent frustrant à configurer. Vous devrez appairer vos
périphériques Bluetooth et vous assurer que le périphérique se connecte
automatiquement dès qu’il est branché. Le service système Bluetooth renvoyé
par la procédure bluetooth-service
fournit l’infrastructure requise
pour cette configuration.
Reconfigurez votre système avec au moins les services et les paquets suivants :
(operating-system
;; …
(packages (cons* bluez bluez-alsa
%base-packages))
(services
;; …
(dbus-service #:services (list bluez-alsa))
(bluetooth-service #:auto-enable? #t)))
Démarrez le service bluetooth
puis utilisez bluetoothctl
pour scanner les périphériques Bluetooth. Essayez d’identifier votre
haut-parleur Bluetooth et choisissez son ID de périphérique dans la liste de
périphériques qui est indubitablement polluée par une armée de gadgets
connectés chez votre voisin. Vous ne devrez le faire qu’une seule fois :
$ bluetoothctl [NEW] Controller 00:11:22:33:95:7F BlueZ 5.40 [default] [bluetooth]# power on [bluetooth]# Changing power on succeeded [bluetooth]# agent on [bluetooth]# Agent registered [bluetooth]# default-agent [bluetooth]# Default agent request successful [bluetooth]# scan on [bluetooth]# Discovery started [CHG] Controller 00:11:22:33:95:7F Discovering: yes [NEW] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD My Bluetooth Speaker [NEW] Device 44:44:FF:2A:20:DC My Neighbor's TV … [bluetooth]# pair AA:BB:CC:A4:AA:CD Attempting to pair with AA:BB:CC:A4:AA:CD [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD Connected: yes [My Bluetooth Speaker]# [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD UUIDs: 0000110b-0000-1000-8000-00xxxxxxxxxx [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD UUIDs: 0000110c-0000-1000-8000-00xxxxxxxxxx [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD UUIDs: 0000110e-0000-1000-8000-00xxxxxxxxxx [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD Paired: yes Pairing successful [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD Connected: no [bluetooth]# [bluetooth]# trust AA:BB:CC:A4:AA:CD [bluetooth]# [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD Trusted: yes Changing AA:BB:CC:A4:AA:CD trust succeeded [bluetooth]# [bluetooth]# connect AA:BB:CC:A4:AA:CD Attempting to connect to AA:BB:CC:A4:AA:CD [bluetooth]# [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD RSSI: -63 [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD Connected: yes Connection successful [My Bluetooth Speaker]# scan off [CHG] Device AA:BB:CC:A4:AA:CD RSSI is nil Discovery stopped [CHG] Controller 00:11:22:33:95:7F Discovering: no
Félicitations, vous pouvez maintenant vous connecter automatiquement à votre haut-parleur Bluetooth !
Il est maintenant temps de configurer ALSA pour utiliser le module Bluetooth
bluealsa, pour que vous puissiez définir un périphérique pcm ALSA
correspondant à votre haut-parleur Bluetooth. Un serveur sans affichage
utilisant bluealsa avec un périphérique fixe est probablement plus
facile à configurer que Pulseaudio et son comportement de changement de
flux. Nous configurons ALSA en créant un alsa-configuration
personnalisé pour le service alsa-service-type
. La configuration
déclarera un type pcm
bluealsa
du module bluealsa
fournit par le paquet bluez-alsa
, puis définira un périphérique
pcm
de ce type pour le haut-parleur Bluetooth.
Tout ce qui reste à faire est de faire en sorte que MPD envoie les données audio à ce périphérique ALSA. Nous ajoutons aussi une sortie MPD secondaire qui rend les fichiers audio en lecture disponibles en streaming sur un serveur web sur le port 8080. Lorsque la sortie est activée, un appareil sur le réseau peut écouter le flux audio en se connectant avec n’importe quel lecteur multimédia au serveur HTTP sur le port 8080, indépendamment du statut du haut-parleur Bluetooth.
Voici les grandes lignes d’une déclaration operating-system
qui
devrait accomplir les tâches sus-mentionnées :
(use-modules (gnu)) (use-service-modules audio dbus sound #;… etc) (use-package-modules audio linux #;… etc) (operating-system ;; … (packages (cons* bluez bluez-alsa %base-packages)) (services ;; … (service mpd-service-type (mpd-configuration (user "your-username") (music-dir "/path/to/your/music") (address "192.168.178.20") (outputs (list (mpd-output (type "alsa") (name "MPD") (extra-options ;; Utilisez le même nom que dans la configuration ;; ALSA plus bas. '((device . "pcm.btspeaker")))) (mpd-output (type "httpd") (name "streaming") (enabled? #false) (always-on? #true) (tags? #true) (mixer-type 'null) (extra-options '((encoder . "vorbis") (port . "8080") (bind-to-address . "192.168.178.20") (max-clients . "0") ;no limit (quality . "5.0") (format . "44100:16:1")))))))) (dbus-service #:services (list bluez-alsa)) (bluetooth-service #:auto-enable? #t) (service alsa-service-type (alsa-configuration (pulseaudio? #false) ;we don't need it (extra-options #~(string-append "\ # Déclare un type de périphérique audio Bluetooth \"bluealsa\" du module bluealsa pcm_type.bluealsa { lib \"" #$(file-append bluez-alsa "/lib/alsa-lib/libasound_module_pcm_bluealsa.so") "\" } # Déclare un type de périphérique de contrôle \"bluealsa\" du même module ctl_type.bluealsa { lib \"" #$(file-append bluez-alsa "/lib/alsa-lib/libasound_module_ctl_bluealsa.so") "\" } # Définie le périphérique Bluetooth audio. pcm.btspeaker { type bluealsa device \"AA:BB:CC:A4:AA:CD\" # unique device identifier profile \"a2dp\" } # Définie un contrôleur associé. ctl.btspeaker { type bluealsa } "))))))
Profitez de votre musique avec le client MPD de votre choix ou un lecteur multimédia capable de streamer en HTTP !
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Le noyau Linux fournit un certain nombre de dispositifs partagés qui sont disponibles pour les processus du système. Ces dispositifs sont entre autres un vue partagée du système de fichiers, des autres processus, des périphériques réseau, des identités de groupe et d’utilisateur et quelques autres. Depuis Linux 3.19 vous pouvez choisir de départager certains de ces dispositifs partagés pour des processus choisis, en leur fournissant (ainsi qu’à leurs processus enfant) une vue différente du système.
Un processus avec un espace de nom de montage (mount
) départagé par
exemple, a sa propre vue du système de fichier — il ne pourra voir que les
répertoires qui ont été explicitement liés à son espace de nom de
montage. Un processus avec son propre espace de nom de processus
(proc
) considérera qu’il est le seul processus lancé sur le système,
avec le PID 1.
Guix utilise ces fonctionnalités du noyau pour fournir des environnement complètement isolés e même des conteneurs complets pour le système Guix, des machines virtuelles légères qui partagent le noyau de l’hôte. Cette fonctionnalité est particulièrement pratique si vous utilise Guix sur une distribution externe pour éviter les interférence avec les bibliothèques ou les fichiers de configuration externes disponibles sur l’ensemble du système.
• Conteneurs Guix | Environnements parfaitement isolés | |
• Conteneurs pour le système Guix | Un système dans votre système |
Suivant: Conteneurs pour le système Guix, Monter: Conteneurs [Table des matières][Index]
La manière la plus simple de démarrer est d’utiliser guix shell
avec l’option --container. Voir Invoquer guix shell dans le
manuel de référence de GNU Guix pour la référence des options valides.
Le bout de code suivant démarre un shell minimal avec la plupart des espaces de noms départagés du système. Le répertoire de travail actuel est visible pour le processus, mais tout le reste du système de fichiers est indisponible. Cette isolation extrême peut être très utile si vous voulez écarter toute interférence des variables d’environnement, des bibliothèques installées globalement ou des fichiers de configuration.
guix shell --container
C’est un environnement vierge, aride et désolé. Vous trouverez que même GNU coreutils n’y est pas disponible, donc pour explorer cet environnement désert vous devrez utiliser les commandes internes au shell. Même le répertoire /gnu/store habituellement énorme est réduit à peau de chagrin.
$ echo /gnu/store/* /gnu/store/…-gcc-10.3.0-lib /gnu/store/…-glibc-2.33 /gnu/store/…-bash-static-5.1.8 /gnu/store/…-ncurses-6.2.20210619 /gnu/store/…-bash-5.1.8 /gnu/store/…-profile /gnu/store/…-readline-8.1.1
Vous ne pouvez pas faire grand chose de plus dans un environnement comme
celui-ci à part en sortir. Vous pouvez utiliser Ctrl-D ou
exit
pour quitter cet environnement shell limité.
Vous pouvez rendre d’autres répertoires disponibles à l’intérieur de l’environnement du conteneur. Utilisez --expose=RÉPERTOIRE pour créer un montage lié au répertoire donné en lecture-seule à l’intérieur du conteneur, ou utilisez --share=RÉPERTOIRE pour rendre cet emplacement inscriptible. Avec un argument de correspondance supplémentaire après le nom du répertoire vous pouvez contrôler le nom du répertoire lié dans le conteneur. Dans l’exemple suivant nous faisons correspondre /etc du système hôte à /l/hôte/etc dans un conteneur dans lequel GNU coreutils est installé.
$ guix shell --container --share=/etc=/l/hôte/etc coreutils $ ls /l/hôte/etc
De même, vous pouvez empêcher le répertoire actuel d’être ajouté au conteneur avec l’option --no-cwd. Une autre bonne idée est de créer un répertoire dédié qui servira de répertoire personnel dans le conteneur et de démarrer le shell du conteneur dans ce répertoire.
Sur un système externe un environnement de conteneur peut être utilisé pour
compiler un logiciel qui ne peut pas être lié aux bibliothèques du système
ou avec la chaine d’outils du système. Un cas d’utilisation courant dans le
contexte de la recherche est l’installation de paquets à partir d’une
session R. En dehors de l’environnement du conteneur il est fort probable
que la chaine de compilation externe et les bibliothèques systèmes
incompatibles soient trouvés en premier, ce qui créer des binaires
incompatibles qui ne peuvent pas être utilisés dans R. Dans un conteneur ce
problème disparait car les bibliothèques du système et les executables ne
sont simplement pas disponibles à cause de l’espace de nom mount
départagé.
Prenons un manifeste complet pour fournir un environnement de développement confortable pour R :
(specifications->manifest
(list "r-minimal"
;; paquets de base
"bash-minimal"
"glibc-locales"
"nss-certs"
;; Outils en ligne de commande usuels, sans lesquels le conteneur est trop vide.
"coreutils"
"grep"
"which"
"wget"
"sed"
;; outils markdown pour R
"pandoc"
;; Chaine d'outils et bibliothèques courantes pour « install.packages »
"gcc-toolchain@10"
"gfortran-toolchain"
"gawk"
"tar"
"gzip"
"unzip"
"make"
"cmake"
"pkg-config"
"cairo"
"libxt"
"openssl"
"curl"
"zlib"))
Utilisons cela pour lancer R dans un environnement de conteneur. Pour se
simplifier la vie, nous partageons l’espace de nom net
pour utiliser
les interfaces réseau du système hôte. Maintenant nous pouvons construire
des paquets R à partir des sources de la manière traditionnelle sans avoir à
se soucier des incompatibilités d’ABI.
$ guix shell --container --network --manifest=manifest.scm -- R R version 4.2.1 (2022-06-23) -- "Funny-Looking Kid" Copyright (C) 2022 The R Foundation for Statistical Computing … > e <- Sys.getenv("GUIX_ENVIRONMENT") > Sys.setenv(GIT_SSL_CAINFO=paste0(e, "/etc/ssl/certs/ca-certificates.crt")) > Sys.setenv(SSL_CERT_FILE=paste0(e, "/etc/ssl/certs/ca-certificates.crt")) > Sys.setenv(SSL_CERT_DIR=paste0(e, "/etc/ssl/certs")) > install.packages("Cairo", lib=paste0(getwd())) … * installing *source* package 'Cairo' ... … * DONE (Cairo) The downloaded source packages are in '/tmp/RtmpCuwdwM/downloaded_packages' > library("Cairo", lib=getwd()) > # success!
Utiliser des shells conteneurs est amusant, mais ils peuvent devenir un peu embêtant quand vous voulez plus qu’un seul processus interactif. Certaines tâches deviennent plus faciles lorsqu’elles se reposent sur les fondations solides d’un système Guix et de son riche ensemble de services systèmes. La section suivante vous montre comment lancer un système Guix complet à l’intérieur d’un conteneur.
Précédent: Conteneurs Guix, Monter: Conteneurs [Table des matières][Index]
Le système Guix fournit un large éventail de services systèmes interconnectés configurés déclarativement pour former les fondations d’un système GNU fiable et sans état pour n’importe quelle tâche que vous lui donnez. Même lorsque vous utilisez Guix sur une distribution externe, vous pouvez bénéficier de la conception du système Guix en lançant une instance du système dans un conteneur. Avec les mêmes fonctionnalités d’espaces de noms départagés mentionnés dans la section précédente, l’instance du système Guix qui en résulte est isolée du système hôte et ne partage que les emplacements de fichiers que vous avez explicitement déclarés.
Un conteneur du système Guix est différent du processus shell créé par
guix shell --container
de plusieurs façons importantes. Dans un
shell conteneur le processus de conteneurisation est le processus de shell
Bash alors qu’une conteneur du système Guix fait tourner le Shepherd en PID
1. Dans un conteneur système tous les services systèmes (voir Services dans le manuel de référence de GNU Guix) sont paramétrés de la même
manière que sur un système Guix dans une machine virtuelle ou directement
sur le matériel. Cela comprend les démons gérés par le GNU Shepherd
(voir Services Shepherd dans le manuel de référence de GNU Guix)
ainsi que d’autres types d’extensions du système d’exploitation
(voir Composition de services dans le manuel de référence de GNU
Guix).
La complexité perçue comme croissante d’un conteneur du système Guix est facilement justifiée lorsque vous devez traiter avec des applications plus complexes qui ont des prérequis plus grands ou plus rigides sur leur contexte d’exécution — des fichiers de configuration, des comptes utilisateurs dédiés, des répertoires pour les le cache ou les fichiers journaux, etc. Sur le système Guix, la demande de ce genre de logiciels est satisfaite en déployant des services systèmes.
• Un conteneur de base de données | ||
• Utilisation du réseau dans le conteneur |
Suivant: Utilisation du réseau dans le conteneur, Monter: Conteneurs pour le système Guix [Table des matières][Index]
Un bon exemple pourrait être un serveur de base de données PostgreSQL. La majeure partie de la complexité de configuration d’un tel serveur de base de données est encapsulée dans cette déclaration trompeusement courtes :
(service postgresql-service-type
(postgresql-configuration
(postgresql postgresql-14)))
Une déclaration de système d’exploitation complète utilisable avec un conteneur du système Guix ressemblerait à ceci :
(use-modules (gnu)) (use-package-modules databases) (use-service-modules databases) (operating-system (host-name "container") (timezone "Europe/Berlin") (file-systems (cons (file-system (device (file-system-label "does-not-matter")) (mount-point "/") (type "ext4")) %base-file-systems)) (bootloader (bootloader-configuration (bootloader grub-bootloader) (targets '("/dev/sdX")))) (services (cons* (service postgresql-service-type (postgresql-configuration (postgresql postgresql-14) (config-file (postgresql-config-file (log-destination "stderr") (hba-file (plain-file "pg_hba.conf" "\ local all all trust host all all 10.0.0.1/32 trust")) (extra-config '(("listen_addresses" "*") ("log_directory" "/var/log/postgresql"))))))) (service postgresql-role-service-type (postgresql-role-configuration (roles (list (postgresql-role (name "test") (create-database? #t)))))) %base-services)))
Avec postgresql-role-service-type
nous définissons un rôle « test »
et créons une base de données correspondante, pour que nous puissions le
tester immédiatement sans autre paramétrage manuel. Les paramètres de
postgresql-config-file
permettent à un client de se connecter à
partir de l’adresse IP 10.0.0.1 sans authentification — une mauvaise idée en
production, mais pratique pour cet exemple.
Construisons un script qui exécutera une instance de ce système Guix dans un
conteneur. Écrivez la déclaration operating-system
ci-dessus dans un
fichier os.scm puis utilisez guix system container
pour
construire le lanceur (voir Invoquer guix system dans le manuel de
référence de GNU Guix).
$ guix system container os.scm Les dérivations suivantes seront construites : /gnu/store/…-run-container.drv … construction de /gnu/store/…-run-container.drv... /gnu/store/…-run-container
Maintenant que nous avons le script de lancement nous pouvons le lancer pour
démarrer le nouveau système avec un service PostgreSQL. Remarquez qu’à cause
de limites non encore résolues, nous devons lancer le lanceur en root, par
exemple avec sudo
.
$ sudo /gnu/store/…-run-container le conteneur système tourne avec le PID 5983 …
Mettez le processus en fond avec Ctrl-z suivie de bg
. Prenez
note de l’ID du processus dans la sortie ; nous en aurons besoin pour nous
connecter au conteneur plus tard. Vous savez quoi ? Essayons de nous
attacher au conteneur immédiatement. Nous utiliserons nsenter
, un
outil fournit par le paquet util-linux
:
$ guix shell util-linux $ sudo nsenter -a -t 5983 root@container /# pgrep -a postgres 49 /gnu/store/…-postgresql-14.4/bin/postgres -D /var/lib/postgresql/data --config-file=/gnu/store/…-postgresql.conf -p 5432 51 postgres: checkpointer 52 postgres: background writer 53 postgres: walwriter 54 postgres: autovacuum launcher 55 postgres: stats collector 56 postgres: logical replication launcher root@container /# exit
Le service PostgreSQL tourne dans le conteneur !
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Que vaut un système Guix dans lequel tourne un service de bases de données PostgreSQL dans un conteneur si nous ne pouvons lui parler qu’avec des processus originaire de ce conteneur ? Il serait bien mieux de pouvoir parler à la base de données via le réseau.
La manière la plus simple de faire cela est de créer une paire de
périphérique Ethernet virtuels (connus sous le nom de veth
). Nous
déplaçons l’un des périphériques (ceth-test
) dans l’espace de nom
net
du conteneur et laissons l’autre côté (veth-test
) de la
connexion sur le système hôte.
pid=5983 ns="guix-test" host="veth-test" client="ceth-test" # Attache le nouvel espace de nom réseau « guix-test » au PID du conteneur. sudo ip netns attach $ns $pid # Crée une paire de périphériques sudo ip link add $host type veth peer name $client # Déplace le périphérique client dans l'espace de nom réseau du conteneur sudo ip link set $client netns $ns
Puis nous configurons le côté de l’hôte :
sudo ip link set $host up sudo ip addr add 10.0.0.1/24 dev $host
…puis nous configurons le côté client :
sudo ip netns exec $ns ip link set lo up sudo ip netns exec $ns ip link set $client up sudo ip netns exec $ns ip addr add 10.0.0.2/24 dev $client
Maintenant l’hôte peut atteindre le conteneur à l’adresse IP 10.0.0.2 et le conteneur peut atteindre l’hôte à l’adresse IP 10.0.0.1. C’est tout ce dont nous avons besoin pour communiquer avec le serveur de bases de données dans le conteneur à partir du système hôte, à l’extérieur.
$ psql -h 10.0.0.2 -U test psql (14.4) Type "help" for help. test=> CREATE TABLE hello (who TEXT NOT NULL); CREATE TABLE test=> INSERT INTO hello (who) VALUES ('world'); INSERT 0 1 test=> SELECT * FROM hello; who ------- world (1 row)
Maintenant que nous avons fini cette petite démonstration, nettoyons tout ça :
sudo kill $pid sudo ip netns del $ns sudo ip link del $host
Suivant: Gestion de l'environnement, Précédent: Conteneurs, Monter: Top [Table des matières][Index]
Guix est un gestionnaire de paquets fonctionnel qui propose de nombreuses fonctionnalités en plus de ce que les gestionnaires de paquets traditionnels peuvent faire. Pour quelqu’un qui n’est pas initié, ces fonctionnalités peuvent ne pas paraître utiles au premier coup d’œil. Le but de ce chapitre est de vous montrer certains concepts avancés en gestion de paquets.
voir Gestion des paquets dans le manuel de référence de GNU Guix pour une référence complète.
• Les profils Guix en pratique | Stratégies pour gérer plusieurs profils et manifestes. |
Monter: Gestion avancée des paquets [Table des matières][Index]
Guix fournit une fonctionnalité utile que peut être plutôt étrange pour les débutants et débutantes : les profils. C’est une manière de regrouper l’installation de paquets ensemble et chaque utilisateur ou utilisatrice du même système peuvent avoir autant de profils que souhaité.
Que vous programmiez ou non, vous trouverez sans doute plus de flexibilité et de possibilité avec plusieurs profils. Bien qu’ils changent un peu du paradigme des gestionnaires de paquets traditionnels, ils sont pratiques à utiliser une fois que vous avec saisi comment les configurer.
Si vous connaissez ‘virtualenv’ de Python, vous pouvez conceptualiser un profil comme une sorte de ‘virtualenv’ universel qui peut contenir n’importe quel sorte de logiciel, pas seulement du code Python. En plus, les profils sont auto-suffisants : ils capturent toutes les dépendances à l’exécution qui garantissent que tous les programmes d’un profil fonctionneront toujours à tout instant.
Avoir plusieurs profils présente de nombreux intérêts :
Concrètement voici des profils courants :
Voyons cela de plus près !
• Utilisation de base avec des manifestes | ||
• Paquets requis | ||
• Profil par défaut | ||
• Les avantages des manifestes | ||
• Profils reproductibles |
Suivant: Paquets requis, Monter: Les profils Guix en pratique [Table des matières][Index]
Un profil Guix peut être paramétré par un manifeste. Un manifeste est un bout de code Scheme qui spécifie l’ensemble des paquets que vous voulez avoir dans votre profil ; il ressemble à ceci :
(specifications->manifest
'("package-1"
;; Version 1.3 de package-2.
"package-2@1.3"
;; La sortie « lib » de package-3.
"package-3:lib"
; ...
"package-N"))
Voir Écrire un manifeste dans le manuel de référence de GNU Guix, pour plus d’informations sur la syntaxe.
On peut créer une spécification de manifeste par profil et les installer de cette manière :
GUIX_EXTRA_PROFILES=$HOME/.guix-extra-profiles mkdir -p "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project # s'il n'existe pas encore guix package --manifest=/path/to/guix-my-project-manifest.scm --profile="$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project/my-project
On spécifie ici une variable arbitraire ‘GUIX_EXTRA_PROFILES’ pour pointer vers le répertoire où seront stockés nos profils dans le reste de cet article.
C’est un peu plus propre de placer tous vos profils dans un répertoire unique, où chaque profil a son propre sous-répertoire. De cette manière, chaque sous-répertoire contiendra tous les liens symboliques pour exactement un profil. En plus, il devient facile d’énumérer les profils depuis n’importe quel langage de programmation (p. ex. un script shell) en énumérant simplement les sous-répertoires de ‘$GUIX_EXTRA_PROFILES’.
Remarquez qu’il est aussi possible d’utiliser la sortie de
guix package --list-profiles
même si vous devrez sans doute enlever ~/.config/guix/current.
Pour activer tous les profils à la connexion, ajoutez cela à votre ~/.bash_profile (ou similaire) :
for i in $GUIX_EXTRA_PROFILES/*; do profile=$i/$(basename "$i") if [ -f "$profile"/etc/profile ]; then GUIX_PROFILE="$profile" . "$GUIX_PROFILE"/etc/profile fi unset profile done
Remarque pour les utilisateurs du système Guix : ce qui précède ressemble à la manière dont votre profil par défaut ~/.guix-profile est activé dans /etc/profile, ce dernier étant chargé par défaut par ~/.bashrc.
Vous pouvez évidemment choisir de n’en activer qu’une partie :
for i in "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project-1 "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project-2; do profile=$i/$(basename "$i") if [ -f "$profile"/etc/profile ]; then GUIX_PROFILE="$profile" . "$GUIX_PROFILE"/etc/profile fi unset profile done
Lorsqu’un profil est désactivé, il est facile de l’activer pour un shell individuel sans « polluer » le reste de la session :
GUIX_PROFILE="path/to/my-project" ; . "$GUIX_PROFILE"/etc/profile
Le secret pour activer un profil est de sourcer son fichier ‘etc/profile’. Ce fichier contient du code shell qui exporte les bonnes variables d’environnement nécessaires à activer les logiciels présents dans le profil. Il est créé automatiquement par Guix et doit être sourcé. Il contient les mêmes variables que ce que vous obtiendrez en lançant :
guix package --search-paths=prefix --profile=$my_profile"
Encore une fois, Voir Invoquer guix package dans le manuel de référence de GNU Guix pour les options de la ligne de commande.
Pour mettre à jour un profil, installez de nouveau le manifeste :
guix package -m /path/to/guix-my-project-manifest.scm -p "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project/my-project
Pour mettre à jour tous les profils, vous pouvez simplement les énumérer. Par exemple, en supposant que vous spécifications sont dans ~/.guix-manifests/guix-$profile-manifest.scm, où ‘$profile’ est le nom du profil (p. ex « projet1 »), vous pouvez utiliser ce qui suit dans le shell :
for profile in "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/*; do guix package --profile="$profile" --manifest="$HOME/.guix-manifests/guix-$profile-manifest.scm" done
Chaque profil a ses propres générations :
guix package -p "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project/my-project --list-generations
Vous pouvez revenir à n’importe quelle génération d’un profil donné :
guix package -p "$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project/my-project --switch-generations=17
Enfin, si vous voulez passer à un profil sans hériter l’environnement actuel, vous pouvez l’activer dans un shell vide :
env -i $(which bash) --login --noprofile --norc . my-project/etc/profile
Suivant: Profil par défaut, Précédent: Utilisation de base avec des manifestes, Monter: Les profils Guix en pratique [Table des matières][Index]
Activer un profil consiste en substance à exporter un ensemble de variables d’environnement. C’est le rôle de ‘etc/profile’ dans le profil.
Remarque : seules les variables d’environnement des paquets qui les utilisent seront modifiées.
Par exemple, ‘MANPATH’ ne sera pas modifié s’il n’y a pas d’application qui utilise les pages de manuel dans le profil. Donc si vous voulez pouvoir accéder aux pages de manuel facilement une fois le profil chargé, vous avez deux possibilités :
export MANPATH=/path/to/profile${MANPATH:+:}$MANPATH
Il en va de même pour ‘INFOPATH’ (vous pouvez installer ‘info-reader’), ‘PKG_CONFIG_PATH’ (installer ‘pkg-config’), etc.
Suivant: Les avantages des manifestes, Précédent: Paquets requis, Monter: Les profils Guix en pratique [Table des matières][Index]
Que faire du profil par défaut que Guix garder dans ~/.guix-profile ?
Vous pouvez lui assigner le rôle que vous souhaitez. Habituellement, vous y installerez un manifeste des paquets que vous voulez pouvoir utiliser dans toutes les situations.
Autrement, vous pouvez en faire un profil sans manifeste pour des paquets sans importance que vous voulez juste garder quelques jours. C’est une manière de pouvoir facilement lancer
guix install package-foo guix upgrade package-bar
sans avoir à spécifier un profil.
Suivant: Profils reproductibles, Précédent: Profil par défaut, Monter: Les profils Guix en pratique [Table des matières][Index]
Les manifestes sont pratiques pour garder la liste des paquets et, par exemple, les synchroniser entre plusieurs machines avec un système de gestion de versions.
Les gens se plaignent souvent que les manifestes sont lents à installer quand ils contiennent beaucoup de paquets. C’est particulièrement embêtant quand vous voulez juste mettre à jour un paquet dans un gros manifeste.
C’est une raison de plus d’utiliser plusieurs profils, qui sont bien pratiques pour diviser les manifestes en plusieurs ensembles de paquets de même type. Plusieurs petits profils sont plus flexibles et plus maniables.
Les manifestes ont de nombreux avantages. En particulier, ils facilitent la maintenance :
guix package --upgrade
essaye toujours de mettre à jour les paquets
qui ont des entrées propagées, même s’il n’y à rien à faire. Les manifestes
de Guix résolvent ce problème.
guix
install
, guix upgrade
, etc, ne le peuvent pas, puisqu’elles
produisent un profil différent à chaque fois qu’elles sont lancées, même
avec les même paquets. Voir la discussion sur ce problème.
guix weather -m manifest
pour voir combien de substituts sont disponibles, ce qui peut vous aider à
décider si vous voulez faire la mise à jour maintenant ou un peu plus
tard. Un autre exemple : vous pouvez lancer guix package -m
manifest.scm
pour créer un lot contenant tous les paquets du manifeste (et
leurs références transitives).
Vous devez bien comprendre que même si vous pouvez utiliser les manifestes pour déclarer des profils, les deux ne sont pas strictement équivalents : les profils pour l’effet de bord « d’épingler » les paquets dans le dépôt, ce qui évite qu’ils ne soient nettoyés (voir Invoquer guix gc dans le manuel de référence de GNU Guix) et s’assure qu’ils seront toujours disponibles à n’importe quel moment dans le futur.
Voyons un exemple :
guix environment -m manifest.scm
. Jusqu’ici
tout va bien.
guix pull
entre
temps. Plusieurs dépendances du manifeste ont été mises à jour ; ou bien
vous avez lancé guix gc
et certains paquets requis par le manifeste
ont été nettoyés.
guix shell -m manifest.scm
. Mais maintenant vous devez attendre que
Guix construise et installe des paquets !
Idéalement, vous voudriez éviter de perdre du temps à reconstruire. C’est en
fait possible, tout ce dont on a besoin, c’est d’installer le manifeste dans
un profil et d’utiliser GUIX_PROFILE=/le/profil;
. "$GUIX_PROFILE"/etc/profile
comme on l’a expliqué plus haut : cela
garantie que l’environnement de bidouillage sera toujours disponible.
Avertissement de sécurité : bien que garder d’anciens profils soit pratique, gardez à l’esprit que les anciens paquets n’ont pas forcément reçu les dernières corrections de sécurité.
Précédent: Les avantages des manifestes, Monter: Les profils Guix en pratique [Table des matières][Index]
Pour reproduire un profil bit-à-bit, on a besoin de deux informations :
En effet, les manifestes seuls ne sont pas forcément suffisants : différentes versions de Guix (ou différents canaux) peuvent produire des sorties différentes avec le même manifeste.
Vous pouvez afficher la spécification de canaux Guix avec ‘guix describe --format=channels’. Enregistrez-la dans un fichier, par exemple ‘channel-specs.scm’.
Sur un autre ordinateur, vous pouvez utiliser le fichier de spécification de canaux et le manifeste pour reproduire exactement le même profil :
GUIX_EXTRA_PROFILES=$HOME/.guix-extra-profiles GUIX_EXTRA=$HOME/.guix-extra mkdir -p "$GUIX_EXTRA"/my-project guix pull --channels=channel-specs.scm --profile="$GUIX_EXTRA/my-project/guix" mkdir -p "$GUIX_EXTRA_PROFILES/my-project" "$GUIX_EXTRA"/my-project/guix/bin/guix package --manifest=/path/to/guix-my-project-manifest.scm --profile="$GUIX_EXTRA_PROFILES"/my-project/my-project
Vous pouvez supprimer le profil des canaux Guix que vous venez d’installer avec la spécification de canaux, le profil du projet n’en dépend pas.
Suivant: Installing Guix on a Cluster, Précédent: Gestion avancée des paquets, Monter: Top [Table des matières][Index]
Guix fournit plusieurs outils pour gérer l’environnement. Ce chapitre vous montre ces outils.
• Environnement Guix avec direnv | Créer un environnement Guix avec direnv |
Monter: Gestion de l'environnement [Table des matières][Index]
Guix fournit un paquet ‘direnv’, qui peut étendre le shell après avoir changé de répertoire de travail. Vous pouvez utiliser cet outil pour préparer un environnement Guix pur.
L’exemple suivant fournit une fonction shell dans ~/.direnvrc, qui peut être utilisée dans le dépôt Git de Guix dans ~/src/guix/.envrc pour créer un environnement de construction similaire à celui décrit dans Construire depuis Git dans le manuel de référence de GNU Guix.
Créez un fichier ~/.direnv avec le code Bash suivant :
# Grâce à <https://github.com/direnv/direnv/issues/73#issuecomment-152284914> export_function() { local name=$1 local alias_dir=$PWD/.direnv/aliases mkdir -p "$alias_dir" PATH_add "$alias_dir" local target="$alias_dir/$name" if declare -f "$name" >/dev/null; then echo "#!$SHELL" > "$target" declare -f "$name" >> "$target" 2>/dev/null # Remarquez qu'on ajoute des variables shells au déclencheur de la fonction. echo "$name \$*" >> "$target" chmod +x "$target" fi } use_guix() { # indique un jeton Github. export GUIX_GITHUB_TOKEN="xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx" # Nettoie « GUIX_PACKAGE_PATH ». export GUIX_PACKAGE_PATH="" # Recrée une racine du ramasse miettes. gcroots="$HOME/.config/guix/gcroots" mkdir -p "$gcroots" gcroot="$gcroots/guix" if [ -L "$gcroot" ] then rm -v "$gcroot" fi # Divers paquets. PACKAGES_MAINTENANCE=( direnv git git:send-email git-cal gnupg guile-colorized guile-readline less ncurses openssh xdot ) # Paquets de l'environnement. PACKAGES=(help2man guile-sqlite3 guile-gcrypt) # Grâce à <https://lists.gnu.org/archive/html/guix-devel/2016-09/msg00859.html> eval "$(guix environment --search-paths --root="$gcroot" --pure guix --ad-hoc ${PACKAGES[@]} ${PACKAGES_MAINTENANCE[@]} "$@")" # Défini les drapeaux configure à l'avance. configure() { ./configure --localstatedir=/var --prefix= } export_function configure # Lance make et construit éventuellement quelque chose. build() { make -j 2 if [ $# -gt 0 ] then ./pre-inst-env guix build "$@" fi } export_function build # Défini une commande Git pour pousser. push() { git push --set-upstream origin } export_function push clear # Nettoie l'écran. git-cal --author='Votre Nom' # Montre le calendrier des contributions. # Montre l'aide des commandes. echo " build construit un paquet ou juste un projet si aucun argument n'est fournit configure lance ./configure avec les paramètres pré-définis push pousse un dépôt Git " }
Tous les projets contenant un .envrc avec une chaine use guix
aura des variables d’environnement et des procédures prédéfinies.
Lancez direnv allow
pour mettre en place l’environnement pour la
première fois.
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Guix is appealing to scientists and HPC (high-performance computing) practitioners: it makes it easy to deploy potentially complex software stacks, and it lets you do so in a reproducible fashion—you can redeploy the exact same software on different machines and at different points in time.
In this chapter we look at how a cluster sysadmin can install Guix for system-wide use, such that it can be used on all the cluster nodes, and discuss the various tradeoffs1.
Remarque : Here we assume that the cluster is running a GNU/Linux distro other than Guix System and that we are going to install Guix on top of it.
• Setting Up a Head Node | The node that runs the daemon. | |
• Setting Up Compute Nodes | Client nodes. | |
• Cluster Network Access | Dealing with network access restrictions. | |
• Cluster Disk Usage | Disk usage considerations. | |
• Cluster Security Considerations | Keeping the cluster secure. |
Suivant: Setting Up Compute Nodes, Monter: Installing Guix on a Cluster [Table des matières][Index]
The recommended approach is to set up one head node running
guix-daemon
and exporting /gnu/store over NFS to compute
nodes.
Remember that guix-daemon
is responsible for spawning build
processes and downloads on behalf of clients (voir Invoking guix-daemon dans GNU Guix Reference Manual), and more generally accessing
/gnu/store, which contains all the package binaries built by all the
users (voir The Store dans GNU Guix Reference Manual). “Client”
here refers to all the Guix commands that users see, such as guix
install
. On a cluster, these commands may be running on the compute nodes
and we’ll want them to talk to the head node’s guix-daemon
instance.
To begin with, the head node can be installed following the usual binary installation instructions (voir Binary Installation dans GNU Guix Reference Manual). Thanks to the installation script, this should be quick. Once installation is complete, we need to make some adjustments.
Since we want guix-daemon
to be reachable not just from the head node
but also from the compute nodes, we need to arrange so that it listens for
connections over TCP/IP. To do that, we’ll edit the systemd startup file
for guix-daemon
, /etc/systemd/system/guix-daemon.service,
and add a --listen
argument to the ExecStart
line so that it
looks something like this:
ExecStart=/var/guix/profiles/per-user/root/current-guix/bin/guix-daemon --build-users-group=guixbuild --listen=/var/guix/daemon-socket/socket --listen=0.0.0.0
For these changes to take effect, the service needs to be restarted:
systemctl daemon-reload systemctl restart guix-daemon
Remarque : The
--listen=0.0.0.0
bit means thatguix-daemon
will process all incoming TCP connections on port 44146 (voir Invoking guix-daemon dans GNU Guix Reference Manual). This is usually fine in a cluster setup where the head node is reachable exclusively from the cluster’s local area network—you don’t want that to be exposed to the Internet!
The next step is to define our NFS exports in /etc/exports by adding something along these lines:
/gnu/store *(ro) /var/guix *(rw, async) /var/log/guix *(ro)
The /gnu/store directory can be exported read-only since only
guix-daemon
on the master node will ever modify it.
/var/guix contains user profiles as managed by guix
package
; thus, to allow users to install packages with guix package
,
this must be read-write.
Users can create as many profiles as they like in addition to the default
profile, ~/.guix-profile. For instance, guix package -p
~/dev/python-dev -i python
installs Python in a profile reachable from the
~/dev/python-dev
symlink. To make sure that this profile is
protected from garbage collection—i.e., that Python will not be removed
from /gnu/store while this profile exists—, home directories
should be mounted on the head node as well so that guix-daemon
knows
about these non-standard profiles and avoids collecting software they refer
to.
It may be a good idea to periodically remove unused bits from
/gnu/store by running guix gc
(voir Invoking guix gc dans GNU Guix Reference Manual). This can be done by adding a crontab
entry on the head node:
root@master# crontab -e
... with something like this:
# Every day at 5AM, run the garbage collector to make sure # at least 10 GB are free on /gnu/store. 0 5 * * 1 /usr/local/bin/guix gc -F10G
We’re done with the head node! Let’s look at compute nodes now.
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First of all, we need compute nodes to mount those NFS directories that the head node exports. This can be done by adding the following lines to /etc/fstab:
head-node:/gnu/store /gnu/store nfs defaults,_netdev,vers=3 0 0 head-node:/var/guix /var/guix nfs defaults,_netdev,vers=3 0 0 head-node:/var/log/guix /var/log/guix nfs defaults,_netdev,vers=3 0 0
... where head-node is the name or IP address of your head node. From there on, assuming the mount points exist, you should be able to mount each of these on the compute nodes.
Next, we need to provide a default guix
command that users can run
when they first connect to the cluster (eventually they will invoke
guix pull
, which will provide them with their “own”
guix
command). Similar to what the binary installation script did
on the head node, we’ll store that in /usr/local/bin:
mkdir -p /usr/local/bin ln -s /var/guix/profiles/per-user/root/current-guix/bin/guix \ /usr/local/bin/guix
We then need to tell guix
to talk to the daemon running on our master
node, by adding these lines to /etc/profile
:
GUIX_DAEMON_SOCKET="guix://head-node" export GUIX_DAEMON_SOCKET
To avoid warnings and make sure guix
uses the right locale, we need
to tell it to use locale data provided by Guix (voir Application Setup dans GNU Guix Reference Manual):
GUIX_LOCPATH=/var/guix/profiles/per-user/root/guix-profile/lib/locale export GUIX_LOCPATH # Here we must use a valid locale name. Try "ls $GUIX_LOCPATH/*" # to see what names can be used. LC_ALL=fr_FR.utf8 export LC_ALL
For convenience, guix package
automatically generates
~/.guix-profile/etc/profile, which defines all the environment
variables necessary to use the packages—PATH
,
C_INCLUDE_PATH
, PYTHONPATH
, etc. Thus it’s a good idea to
source it from /etc/profile
:
GUIX_PROFILE="$HOME/.guix-profile" if [ -f "$GUIX_PROFILE/etc/profile" ]; then . "$GUIX_PROFILE/etc/profile" fi
Last but not least, Guix provides command-line completion notably for Bash
and zsh. In /etc/bashrc
, consider adding this line:
. /var/guix/profiles/per-user/root/current-guix/etc/bash_completion.d/guix
Voilà!
You can check that everything’s in place by logging in on a compute node and running:
guix install hello
The daemon on the head node should download pre-built binaries on your
behalf and unpack them in /gnu/store, and guix install
should create ~/.guix-profile containing the
~/.guix-profile/bin/hello command.
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Guix requires network access to download source code and pre-built binaries. The good news is that only the head node needs that since compute nodes simply delegate to it.
It is customary for cluster nodes to have access at best to a white
list of hosts. Our head node needs at least ci.guix.gnu.org
in this
white list since this is where it gets pre-built binaries from by default,
for all the packages that are in Guix proper.
Incidentally, ci.guix.gnu.org
also serves as a
content-addressed mirror of the source code of those packages.
Consequently, it is sufficient to have only ci.guix.gnu.org
in
that white list.
Software packages maintained in a separate repository such as one of the
various HPC channels are of course
unavailable from ci.guix.gnu.org
. For these packages, you may want
to extend the white list such that source and pre-built binaries (assuming
this-party servers provide binaries for these packages) can be downloaded.
As a last resort, users can always download source on their workstation and
add it to the cluster’s /gnu/store, like this:
GUIX_DAEMON_SOCKET=ssh://compute-node.example.org \ guix download http://starpu.gforge.inria.fr/files/starpu-1.2.3/starpu-1.2.3.tar.gz
The above command downloads starpu-1.2.3.tar.gz
and sends it
to the cluster’s guix-daemon
instance over SSH.
Air-gapped clusters require more work. At the moment, our suggestion would
be to download all the necessary source code on a workstation running Guix.
For instance, using the --sources option of guix build
(voir Invoking guix build dans GNU Guix Reference Manual), the
example below downloads all the source code the openmpi
package
depends on:
$ guix build --sources=transitive openmpi … /gnu/store/xc17sm60fb8nxadc4qy0c7rqph499z8s-openmpi-1.10.7.tar.bz2 /gnu/store/s67jx92lpipy2nfj5cz818xv430n4b7w-gcc-5.4.0.tar.xz /gnu/store/npw9qh8a46lrxiwh9xwk0wpi3jlzmjnh-gmp-6.0.0a.tar.xz /gnu/store/hcz0f4wkdbsvsdky3c0vdvcawhdkyldb-mpfr-3.1.5.tar.xz /gnu/store/y9akh452n3p4w2v631nj0injx7y0d68x-mpc-1.0.3.tar.gz /gnu/store/6g5c35q8avfnzs3v14dzl54cmrvddjm2-glibc-2.25.tar.xz /gnu/store/p9k48dk3dvvk7gads7fk30xc2pxsd66z-hwloc-1.11.8.tar.bz2 /gnu/store/cry9lqidwfrfmgl0x389cs3syr15p13q-gcc-5.4.0.tar.xz /gnu/store/7ak0v3rzpqm2c5q1mp3v7cj0rxz0qakf-libfabric-1.4.1.tar.bz2 /gnu/store/vh8syjrsilnbfcf582qhmvpg1v3rampf-rdma-core-14.tar.gz …
(In case you’re wondering, that’s more than 320 MiB of compressed source code.)
We can then make a big archive containing all of this (voir Invoking guix archive dans GNU Guix Reference Manual):
$ guix archive --export \ `guix build --sources=transitive openmpi` \ > openmpi-source-code.nar
… and we can eventually transfer that archive to the cluster on removable storage and unpack it there:
$ guix archive --import < openmpi-source-code.nar
This process has to be repeated every time new source code needs to be brought to the cluster.
As we write this, the research institutes involved in Guix-HPC do not have air-gapped clusters though. If you have experience with such setups, we would like to hear feedback and suggestions.
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A common concern of sysadmins’ is whether this is all going to eat a lot of disk space. If anything, if something is going to exhaust disk space, it’s going to be scientific data sets rather than compiled software—that’s our experience with almost ten years of Guix usage on HPC clusters. Nevertheless, it’s worth taking a look at how Guix contributes to disk usage.
First, having several versions or variants of a given package in
/gnu/store does not necessarily cost much, because
guix-daemon
implements deduplication of identical files, and
package variants are likely to have a number of common files.
As mentioned above, we recommend having a cron job to run guix gc
periodically, which removes unused software from
/gnu/store. However, there’s always a possibility that users will
keep lots of software in their profiles, or lots of old generations of their
profiles, which is “live” and cannot be deleted from the viewpoint of
guix gc
.
The solution to this is for users to regularly remove old generations of their profile. For instance, the following command removes generations that are more than two-month old:
guix package --delete-generations=2m
Likewise, it’s a good idea to invite users to regularly upgrade their profile, which can reduce the number of variants of a given piece of software stored in /gnu/store:
guix pull guix upgrade
As a last resort, it is always possible for sysadmins to do some of this on behalf of their users. Nevertheless, one of the strengths of Guix is the freedom and control users get on their software environment, so we strongly recommend leaving users in control.
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On an HPC cluster, Guix is typically used to manage scientific software.
Security-critical software such as the operating system kernel and system
services such as sshd
and the batch scheduler remain under control of
sysadmins.
The Guix project has a good track record delivering security updates in a
timely fashion (voir Security Updates dans GNU Guix Reference
Manual). To get security updates, users have to run guix pull &&
guix upgrade
.
Because Guix uniquely identifies software variants, it is easy to see if a vulnerable piece of software is in use. For instance, to check whether the glibc 2.25 variant without the mitigation patch against “Stack Clash”, one can check whether user profiles refer to it at all:
guix gc --referrers /gnu/store/…-glibc-2.25
This will report whether profiles exist that refer to this specific glibc variant.
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Guix se base sur le https://nixos.org/nix/ gestionnaire de paquets Nix conçu et implémenté par Eelco Dolstra, avec des contributions d’autres personnes (voir le fichier nix/AUTHORS dans Guix). Nix a inventé la gestion de paquet fonctionnelle et promu des fonctionnalités sans précédents comme les mises à jour de paquets transactionnelles et les retours en arrière, les profils par utilisateurs et les processus de constructions transparents pour les références. Sans ce travail, Guix n’existerait pas.
Les distributions logicielles basées sur Nix, Nixpkgs et NixOS, ont aussi été une inspiration pour Guix.
GNU Guix lui-même est un travail collectif avec des contributions d’un grand nombre de personnes. Voyez le fichier AUTHORS dans Guix pour plus d’information sur ces personnes de qualité. Le fichier THANKS liste les personnes qui ont aidé en rapportant des bogues, en prenant soin de l’infrastructure, en fournissant des images et des thèmes, en faisant des suggestions et bien plus. Merci !
This document includes adapted sections from articles that have previously been published on the Guix blog at https://guix.gnu.org/blog and on the Guix-HPC blog at https://hpc.guix.info/blog.
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Copyright © 2000, 2001, 2002, 2007, 2008 Free Software Foundation, Inc. https://fsf.org/ Everyone is permitted to copy and distribute verbatim copies of this license document, but changing it is not allowed.
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The “Invariant Sections” are certain Secondary Sections whose titles are designated, as being those of Invariant Sections, in the notice that says that the Document is released under this License. If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant. The Document may contain zero Invariant Sections. If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none.
The “Cover Texts” are certain short passages of text that are listed, as Front-Cover Texts or Back-Cover Texts, in the notice that says that the Document is released under this License. A Front-Cover Text may be at most 5 words, and a Back-Cover Text may be at most 25 words.
A “Transparent” copy of the Document means a machine-readable copy, represented in a format whose specification is available to the general public, that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or (for images composed of pixels) generic paint programs or (for drawings) some widely available drawing editor, and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formats suitable for input to text formatters. A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup, or absence of markup, has been arranged to thwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent. An image format is not Transparent if used for any substantial amount of text. A copy that is not “Transparent” is called “Opaque”.
Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML using a publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or PDF designed for human modification. Examples of transparent image formats include PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors, SGML or XML for which the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-generated HTML, PostScript or PDF produced by some word processors for output purposes only.
The “Title Page” means, for a printed book, the title page itself, plus such following pages as are needed to hold, legibly, the material this License requires to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page as such, “Title Page” means the text near the most prominent appearance of the work’s title, preceding the beginning of the body of the text.
The “publisher” means any person or entity that distributes copies of the Document to the public.
A section “Entitled XYZ” means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that translates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name mentioned below, such as “Acknowledgements”, “Dedications”, “Endorsements”, or “History”.) To “Preserve the Title” of such a section when you modify the Document means that it remains a section “Entitled XYZ” according to this definition.
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If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover, and continue the rest onto adjacent pages.
If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copy along with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public has access to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latter option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy will remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them a chance to provide you with an updated version of the Document.
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the Modified Version under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of the Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:
If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the Modified Version’s license notice. These titles must be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled “Endorsements”, provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties—for example, statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by) any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the old one.
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The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled “History” in the various original documents, forming one section Entitled “History”; likewise combine any sections Entitled “Acknowledgements”, and any sections Entitled “Dedications”. You must delete all sections Entitled “Endorsements.”
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Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will prevail.
If a section in the Document is Entitled “Acknowledgements”, “Dedications”, or “History”, the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will typically require changing the actual title.
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided under this License. Any attempt otherwise to copy, modify, sublicense, or distribute it is void, and will automatically terminate your rights under this License.
However, if you cease all violation of this License, then your license from a particular copyright holder is reinstated (a) provisionally, unless and until the copyright holder explicitly and finally terminates your license, and (b) permanently, if the copyright holder fails to notify you of the violation by some reasonable means prior to 60 days after the cessation.
Moreover, your license from a particular copyright holder is reinstated permanently if the copyright holder notifies you of the violation by some reasonable means, this is the first time you have received notice of violation of this License (for any work) from that copyright holder, and you cure the violation prior to 30 days after your receipt of the notice.
Termination of your rights under this section does not terminate the licenses of parties who have received copies or rights from you under this License. If your rights have been terminated and not permanently reinstated, receipt of a copy of some or all of the same material does not give you any rights to use it.
The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See https://www.gnu.org/copyleft/.
Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License “or any later version” applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document specifies that a proxy can decide which future versions of this License can be used, that proxy’s public statement of acceptance of a version permanently authorizes you to choose that version for the Document.
“Massive Multiauthor Collaboration Site” (or “MMC Site”) means any World Wide Web server that publishes copyrightable works and also provides prominent facilities for anybody to edit those works. A public wiki that anybody can edit is an example of such a server. A “Massive Multiauthor Collaboration” (or “MMC”) contained in the site means any set of copyrightable works thus published on the MMC site.
“CC-BY-SA” means the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 license published by Creative Commons Corporation, a not-for-profit corporation with a principal place of business in San Francisco, California, as well as future copyleft versions of that license published by that same organization.
“Incorporate” means to publish or republish a Document, in whole or in part, as part of another Document.
An MMC is “eligible for relicensing” if it is licensed under this License, and if all works that were first published under this License somewhere other than this MMC, and subsequently incorporated in whole or in part into the MMC, (1) had no cover texts or invariant sections, and (2) were thus incorporated prior to November 1, 2008.
The operator of an MMC Site may republish an MMC contained in the site under CC-BY-SA on the same site at any time before August 1, 2009, provided the MMC is eligible for relicensing.
To use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license notices just after the title page:
Copyright (C) year your name. Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.3 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts. A copy of the license is included in the section entitled ``GNU Free Documentation License''.
If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the “with…Texts.” line with this:
with the Invariant Sections being list their titles, with the Front-Cover Texts being list, and with the Back-Cover Texts being list.
If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.
If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free software license, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.
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This chapter is adapted from a blog post published on the Guix-HPC web site in 2017.